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Une compagnie low-cost quitte l’aéroport de Bergerac

Prépare-toi à revoir tes plans si tu comptais t’envoler vers Londres ou Édimbourg depuis Bergerac cet hiver. La compagnie aérienne low-cost Ryanair a annoncé qu’elle suspendait tous ses vols au départ de l’aéroport de Bergerac durant la saison hivernale. Une décision qui ne tombe pas du ciel : la cause est bien terrestre, et même politique. En ligne de mire ? La fameuse taxe de solidarité sur les billets d’avion.

C’est un coup dur pour l’aéroport de Bergerac, qui perd ainsi l’un de ses opérateurs principaux. Ryanair y assurait des liaisons régulières vers plusieurs villes britanniques : Londres, Liverpool, Bristol, Bournemouth, mais aussi Bruxelles et Edimbourg. À partir de novembre, silence radio sur le tarmac.

Cette suspension ne concerne pas que Bergerac. Deux autres aéroports français sont également dans le viseur : Brive, en Corrèze, et Strasbourg, dans le Grand Est. Ryanair réduit ainsi sa capacité globale de 13 % en France pour l’hiver 2025. Le message est clair : la compagnie irlandaise veut faire pression sur le gouvernement français.

Tu te demandes peut-être ce qu’est cette taxe de solidarité qui provoque autant de remous ? Appelée aussi « taxe Chirac« , elle a été instaurée en 2006 pour financer Unitaid, une organisation internationale chargée de lutter contre les grandes pandémies (sida, paludisme, tuberculose) dans les pays en développement. L’idée : faire contribuer les passagers aériens à une cause mondiale de santé publique. Louable, non ?

Oui, sauf que depuis le 1er mars 2025, la note s’est alourdie. Désormais, cette taxe varie en fonction de la destination et de la classe choisie. En classe économique, tu peux payer entre 7,40€ et 40€. En classe affaires, cela grimpe de 30€ à 120€. Pour Ryanair, cette hausse est tout simplement trop importante et rend la France moins intéressante économiquement, face à d’autres pays européens comme l’Espagne, la Pologne ou l’Irlande, où aucune taxe aérienne équivalente n’existe.

Alors, si tu prévoyais une escapade hivernale vers le Royaume-Uni depuis la Dordogne, il va falloir revoir ton itinéraire. Bordeaux ou Toulouse pourraient être tes prochains points de départ. Mais une chose est sûre : dans cette bataille entre fiscalité et transport aérien, ce sont les petits aéroports régionaux qui en paient le prix fort.

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