Construite en 1849, La Roseraie est l’une des toutes premières villas de Soulac-sur-Mer. Symbole du patrimoine architectural de cette station balnéaire, elle est aujourd’hui mise en vente aux enchères par son propriétaire, Xavier Terrien Blanc. La mise à prix a été fixée à 395 000 euros, mais d’importants travaux de rénovation sont à prévoir pour redonner vie à cette bâtisse de 250 m² laissée à l’abandon depuis vingt ans.
Un témoin des débuts de Soulac-sur-Mer

Édifiée bien avant l’essor touristique de la côte médocaine, La Roseraie occupe une place particulière dans l’histoire de Soulac. Selon son propriétaire, elle a contribué à définir le style architectural local, reconnaissable à ses briquettes rouges, caractéristiques des villas soulacaises. Cette identité remonte au premier propriétaire, un boulanger de Lesparre, qui avait acquis par la suite une briqueterie ayant largement participé à la construction des maisons de la région.
Une mise en vente pas comme les autres
La transaction se déroulera le 29 septembre dans le cadre d’une vente notariale interactive, permettant aux acquéreurs potentiels de formuler leurs offres pendant 24 heures. La mise à prix, inférieure aux tarifs habituels à Soulac (4 000 à 6 000 €/m²), s’explique par l’ampleur de la rénovation à entreprendre. Le coût minimal est estimé à 300 000 euros, mais pourrait augmenter selon les matériaux choisis et l’ampleur des travaux.

Acquise en 2021 par Xavier Terrien Blanc dans le cadre d’un ensemble immobilier d’un hectare, la villa devait initialement être restaurée. « C’est une belle coque ancienne, mais il faut tout reprendre à l’intérieur », confie-t-il. S’il ne souhaite pas mener le projet à terme, il insiste : « hors de question qu’elle soit rasée ». L’acquéreur pourra l’agrandir ou l’améliorer, mais devra respecter son caractère historique.
Une histoire mouvementée
Au fil des décennies, La Roseraie a connu plusieurs vies. Au XXᵉ siècle, elle a changé de visage à plusieurs reprises avant de devenir, dans les années 1960, le centre d’un village de vacances composé de bungalows, accueillant familles et vacanciers. Dans les années 2000, un projet de lotissement fut envisagé sur le terrain, mais il n’aboutit jamais. Malgré l’abandon, la bâtisse a résisté aux embruns et au temps, située à seulement 400 mètres de l’océan.
Un contexte favorable à la redécouverte
Longtemps dans l’ombre du bassin d’Arcachon, Soulac-sur-Mer retrouve aujourd’hui une forte attractivité. Ses grandes plages, son centre-ville animé et son riche patrimoine séduisent de plus en plus de visiteurs et d’investisseurs. « Ici, on retrouve la beauté des stations balnéaires du XIXᵉ siècle, mais avec plus d’espace et moins de foule qu’au Cap Ferret », souligne le propriétaire à nos confrères de 20minutes.

Un appel aux passionnés de patrimoine
La Roseraie attend désormais un acquéreur capable d’y voir un projet de restauration ambitieux : maison familiale, résidence secondaire ou projet touristique, à condition de préserver l’âme du lieu.
Informations clés
📍 Lieu : Boulevard de l’Amélie, Soulac-sur-Mer (Gironde)
📅 Date de la vente : 29 septembre 2025 (24 h d’enchères en ligne)
💶 Mise à prix : 395 000 €
📏 Surface : 250 m² – terrain proche océan
⚒ Travaux : budget minimal estimé à 300 000 €
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