Cette année, les vendanges démarrent dès fin août dans des régions emblématiques comme la Champagne et Bordeaux, révélant une précocité inédite qui signale clairement l’impact du changement climatique sur le calendrier viticole français.
Une précocité remarquable : l’effet du changement climatique
La récolte commence jusqu’à 20 jours plus tôt comparé aux décennies précédentes. En Champagne, certains coups de sécateur ont même été donnés dès le 17 août, plaçant 2025 parmi les millésimes les plus précoces du XXIᵉ siècle, aux côtés de 2003 et 2020. À Bordeaux, les premières parcelles de crémant ont été vendangées dès ce début de semaine.
État sanitaire exceptionnel : promesses de qualité
Les vignes présentent un état sanitaire remarquable, avec très peu de foyers de pourriture (de l’ordre de 2 à 3 %).En Champagne, les co-présidents du Comité Champagne se disent confiants quant à la qualité du millésime, mettant en avant une acidité satisfaisante, une bonne maturité aromatique et un potentiel prometteur pour ce millésime 2025.
Face à certaines incertitudes économiques, notamment les taxes sur les exportations vers les États-Unis, le rendement commercialisable en Champagne a été réduit à 9 000 kg/ha, contre 10 000 kg l’an passé. Cette décision vise à privilégier la qualité des raisins dans un contexte économique tendu.
Le « ban des vendanges » et les dérogations
En France, la date officielle de début des vendanges — le ban des vendanges — est décidée chaque année entre les représentants des appellations, l’INAO et les préfectures. En 2025, plusieurs communes champenoises ont obtenu des dérogations, permettant de commencer la récolte avant le ban, compte tenu de la précocité exceptionnelle du millésime.
Climat et traditions à l’épreuve du temps
Depuis plusieurs décennies, les vendanges françaises s’avancent progressivement : environ 3 semaines plus tôt qu’il y a 50 ans, et 10 à 15 jours plus tôt qu’il y a 30 ans. Ce phénomène s’accentue à chaque millésime chaud, faisant de 2025 une nouvelle illustration tangible du dérèglement climatique viticole. Un futur grand cru en perspective ?
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