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La ville de Mérignac décide d’armer sa police municipale

La sécurité publique est au cœur des priorités à Mérignac, deuxième ville de la métropole bordelaise avec plus de 77 000 habitants. Le maire socialiste, Thierry Trijoulet, a annoncé une décision qui marque un tournant pour sa commune : l’armement de la police municipale.

Pour l’élu, il ne s’agit pas d’une posture idéologique mais d’une mesure de pragmatisme, afin de garantir la protection des habitants et de renforcer l’efficacité des 38 agents municipaux.

Une décision justifiée par la sécurité des habitants

L’annonce de l’armement de la police municipale s’accompagne d’un investissement de 50 000 euros, destiné à financer la formation obligatoire et l’équipement des agents

L’annonce de l’armement de la police municipale s’accompagne d’un investissement de 50 000 euros, destiné à financer la formation obligatoire et l’équipement des agents. Selon le maire, cette mesure répond à la réalité du terrain : les policiers municipaux sont souvent les premiers à intervenir lors d’incidents potentiellement dangereux, avant même l’arrivée de la police nationale.

« La sécurité de nos habitants, c’est du pragmatisme. Ce n’est ni une idéologie de gauche, ni une idéologie de droite », a insisté Thierry Trijoulet, précisant que la réflexion était engagée depuis plusieurs semaines.

Une police municipale en pleine évolution

Depuis le début de son mandat, le maire a doublé les effectifs de la police municipale, portant leur nombre à 38. À cela s’ajoute le développement du centre de supervision urbain, qui contrôle aujourd’hui plus de 400 caméras de vidéoprotection installées dans différents quartiers de Mérignac.

Cette montée en puissance de la sécurité locale répond à des événements marquants. Le maire évoque notamment un règlement de compte entre narcotrafiquants survenu dans la commune : « Il y a eu des tirs, et la police municipale a été la première à intervenir. La police nationale est arrivée rapidement, mais nos agents doivent pouvoir agir dans les meilleures conditions », a-t-il expliqué.

Des habitants majoritairement favorables

Dans les rues de Mérignac, la décision semble largement soutenue. Interrogés par Europe 1, plusieurs habitants y voient une mesure de bon sens. Un retraité estime que « même si les policiers n’utilisent pas leur arme, cela sensibilisera les gens ». Une autre habitante juge l’armement « dissuasif » face à d’éventuels actes de délinquance.

Cette montée en puissance de la sécurité locale répond à des événements marquants. Le maire évoque notamment un règlement de compte entre narcotrafiquants survenu dans la commune

Cette perception positive reflète une tendance observée dans d’autres communes françaises : l’armement des polices municipales est souvent accueilli comme un gage de sécurité et de protection supplémentaire.

Un pragmatisme assumé par le maire socialiste

Contrairement aux idées reçues, la décision du maire socialiste ne relève pas d’un virage idéologique. Thierry Trijoulet insiste : « Ce n’est pas un choix dicté par la gauche ou la droite. C’est une réponse adaptée aux réalités de terrain et à la nécessité de protéger nos concitoyens. »

Les 38 agents municipaux suivront une formation réglementaire avant d’être dotés de leur arme. Le processus devrait être achevé dans six mois, selon les prévisions de la municipalité.

Une tendance nationale

Mérignac rejoint ainsi la liste croissante des communes françaises, y compris dirigées par des élus de gauche, qui optent pour l’armement de leur police municipale. Cette évolution illustre une vision plus pragmatique de la sécurité, adaptée aux enjeux urbains contemporains. De quoi lutter plus efficacement contre la délinquance qui est de plus en plus organisée . L’avenir le dira.

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