La marque bordelaise Zèta, connue pour ses sneakers véganes et recyclées, passe un nouveau cap. Après les sneakers, elle lance sa première collection de mocassins, ballerines et derbies, baptisée « Saudade ». Conçue au Portugal, cette gamme rend hommage au savoir-faire portugais tout en incarnant l’esprit de slow-fashion : ralentir, prendre le temps et marcher autrement.
Fondée par Laure Babin, 26 ans, Zèta transforme des matières inattendues en cuir végan : marc de raisin, marc de café, maïs ou encore déchets oléicoles issus de l’huile d’olive. L’objectif est clair : proposer des chaussures confortables et élégantes tout en limitant l’impact écologique. Chaque paire nécessite moins de ressources que le cuir traditionnel et est produite en circuit court, en Europe, pour réduire le transport et les émissions de CO2.



La jeune entrepreneure a démarré seule, autofinançant son projet pendant ses études, et a su convaincre les usines portugaises malgré les obstacles liés à son âge et au milieu encore très masculin de la fabrication. Aujourd’hui, Zèta combine ventes en ligne et boutiques physiques, avec environ 50 % des ventes dans chaque canal, et se prépare à développer l’export vers l’Asie et l’Amérique du Nord en privilégiant des transports alternatifs à l’avion.

Grâce à une levée de fonds participative de 466 000 euros, Zèta consolide ses équipes, développe de nouvelles matières et prépare une sneaker 100 % biodégradable pour 2026, à base de mycélium. La marque prouve qu’un projet à impact environnemental peut être rentable et inspirant, tout en réinventant la mode éthique et responsable. Avec Zèta, la slow-fashion bordelaise montre qu’elle peut marcher loin et vite, sans trahir ses valeurs.
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