Les Girondins de Bordeaux doivent faire face à un nouveau revers sur le plan financier. Selon les informations révélées par le média espagnol La Voz de Asturias, la FIFA a tranché en faveur du Sporting Gijón dans le litige opposant les deux clubs concernant le milieu de terrain Pedro Díaz. Cette décision contraint le club bordelais à verser une somme de 1,5 million d’euros à son homologue espagnol, aggravant une situation économique déjà délicate pour les Marine et Blanc.
Ce différend trouve son origine dans le transfert de Pedro Díaz à l’été 2023. À cette époque, Bordeaux avait conclu un accord particulier avec le Sporting Gijón : le club girondin déboursait 2,2 millions d’euros pour acquérir 51 % des droits du joueur, tandis que Gijón conservait 49 %. Une formule inhabituelle, inspirée de pratiques plus courantes en Amérique du Sud, et qui supposait une collaboration étroite entre les deux clubs. Toutefois, selon la presse asturienne, Bordeaux n’aurait pas respecté l’intégralité de ses engagements financiers, provoquant une plainte du club espagnol auprès de la FIFA.

Le montant de 1,5 million d’euros réclamé correspondrait non seulement à la somme due initialement, mais également aux pénalités et intérêts accumulés en raison du retard de paiement. Cette sanction vient s’ajouter à une dette déjà colossale pour les Girondins. Le club, propriété de Gérard Lopez, affichait en effet un endettement avoisinant les 94 millions d’euros avant cette décision. Avec cette nouvelle condamnation, l’ardoise totale grimpe désormais à 95,5 millions d’euros, compliquant davantage la stabilisation financière du club, déjà sous surveillance depuis plusieurs saisons.
Cette affaire constitue un nouveau coup dur pour Bordeaux, qui tente de se reconstruire après sa relégation sportive et ses difficultés économiques persistantes. Elle rappelle aussi la fragilité du modèle instauré par Gérard Lopez, basé sur des investissements et des montages financiers souvent complexes. Reste désormais à voir comment le club parviendra à absorber cette nouvelle charge dans un contexte où chaque euro compte pour assurer son avenir sportif et institutionnel.
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