Le 23 octobre 2025, des chirurgiens bordelais ont réparé le cœur d’un patient… allongé en Chine, à 10 000 km de là. Une première mondiale qui fait de la capitale de la Nouvelle-Aquitaine l’un des nouveaux centres névralgiques de la révolution médicale.
Une opération mondiale depuis un bloc bordelais
Imagine la scène : au Haut-Lévêque, à Pessac, les professeurs Thomas Modine et Lionel Leroux s’installent devant une console robotisée. Pas de patient en salle, seulement un écran. Leur malade, lui, les attend à Xiamen, dans le sud-est de la Chine. Et pourtant, depuis Bordeaux, ils s’apprêtent à piloter un robot pour poser un MitraClip sur une valve mitrale défaillante.
Dix minutes de pilotage suffiront pour écrire une nouvelle page de la cardiologie. Les bras du robot, commandés à distance, naviguent avec une précision telle que tu en oublies qu’un continent entier sépare le chirurgien du patient.
Un robot franco-chinois au cœur de l’exploit
Cette prouesse est signée Robogenix, société chinoise fondée par le professeur Wang Yan, dont le robot est pensé pour la précision et le pilotage longue distance. À ses côtés, la société toulousaine Medinbox assure la transmission vidéo sécurisée, essentielle pour éviter tout décalage.
L’intervention se déroule en trois phases : préparation chinoise, pilotage français, finalisation locale. Un ballet millimétré entre deux équipes qui ne se sont jamais physiquement rencontrées durant l’acte.
La médecine qui abolit les distances
Le patient opéré va bien. Sa fuite mitrale sévère a été corrigée, évitant des complications potentiellement mortelles. Mais ce qu’il incarne dépasse son propre cas : il devient le premier témoin d’une médecine où l’expertise peut voyager plus vite que le chirurgien.
Toi, lecteur, retiens bien cette date : avec cette première mondiale, le CHU de Bordeaux confirme que l’avenir des soins sera global, connecté… et sans frontières.
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