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L’Université de Bordeaux termine 2025 avec un déficit de huit millions d’euros

L’année 2025 s’achèvera sur une nouvelle note négative pour l’Université de Bordeaux. Comme en 2024, l’établissement accuse un important déficit budgétaire, estimé cette fois à huit millions d’euros, contre six millions l’an dernier. Ce déséquilibre représente environ 1 % du budget global, qui s’élève à près de 600 millions d’euros pour une communauté universitaire de 54 000 étudiants et plus de 6 000 personnels.

L’Université de Bordeaux affiche un déficit de huit millions d’euros en 2025, conséquence de coûts croissants, menaçant emplois, investissements et maintien de certaines antennes régionales.

Malgré une hausse annoncée des crédits nationaux pour l’Enseignement supérieur et la Recherche – à hauteur de 175 millions d’euros supplémentaires dans le projet de loi de finances 2026 actuellement examiné à l’Assemblée nationale –, la situation financière des universités françaises continue de se dégrader. Bordeaux n’échappe pas à cette tendance : le nombre d’universités déficitaires ne cesse d’augmenter depuis deux ans.

Les causes de ce déficit sont multiples. La hausse continue de la masse salariale, le prix de l’énergie qui a fortement augmenté ces dernières années, ainsi que de nouvelles dépenses structurelles imposées par l’État, ont entraîné une augmentation globale de 20 millions d’euros des charges de fonctionnement en 2025. Pour tenter de limiter l’impact, la direction a déjà pris la décision de réduire ses investissements, notamment ceux liés à la rénovation énergétique des campus, pourtant jugés essentiels à long terme.

« C’est la première variable d’ajustement des universités », déplore Dean Lewis, président de l’Université de Bordeaux à nos confrères de France Bleu. Il avertit que si la contrainte budgétaire perdure, l’établissement pourrait être contraint à des suppressions de postes, touchant notamment les enseignants-chercheurs et le personnel administratif. Selon lui, 200 postes manquent déjà pour assurer le bon fonctionnement de l’université.

L’Université de Bordeaux termine 2025 avec un déficit de huit millions d’euros, menaçant investissements, emplois et antennes locales malgré une hausse nationale des crédits publics.

Autre piste envisagée : la fermeture possible de certaines antennes locales, jugées plus coûteuses à maintenir que les grands campus. L’Université de Bordeaux dispose aujourd’hui de 18 sites répartis dans cinq départements de l’ancienne Aquitaine, dont Bayonne, Pau, Agen et Mont-de-Marsan.

Face à ces difficultés, la direction appelle à une réévaluation du financement des universités françaises, pour éviter que la qualité de l’enseignement et de la recherche ne soit durablement compromise.

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