Le moustique tigre, cet insecte aussi petit que redouté, continue de s’étendre sur le territoire français. Et en 2025, la région Nouvelle Aquitaine figure parmi les plus touchées. L’Agence régionale de santé (ARS) a récemment lancé une campagne de lutte renforcée, notamment après la détection d’un cas de chikungunya autochtone en Gironde — une première qui inquiète les autorités sanitaires.
Un envahisseur venu d’Asie
Originaire d’Asie du Sud-Est, le moustique tigre (Aedes albopictus) s’est mondialement propagé depuis les années 1970, porté par le commerce international et le dérèglement climatique. Reconnaissable à son petit corps zébré de noir et de blanc, cet insecte est bien plus qu’une simple nuisance estivale : il est vecteur potentiel de maladies graves comme la dengue, le chikungunya ou encore le virus Zika.

Une prolifération inquiétante en Nouvelle-Aquitaine
Si le moustique tigre est désormais présent dans presque tous les départements de France métropolitaine, la Nouvelle-Aquitaine est cette année particulièrement concernée. Selon une étude de l’ARS, ce moustique est aujourd’hui implanté dans 1 485 communes de la région, soit 34 % du territoire. Pire encore : 71 % des habitants y sont exposés dans leur quotidien, un chiffre en forte hausse par rapport aux années précédentes.
Cette prolifération s’explique par plusieurs facteurs : des étés plus chauds, des hivers plus doux, une urbanisation croissante et une multiplication des lieux de ponte en milieu domestique.
Un risque accru lié aux voyages

La menace n’est pas seulement locale. En Outre-mer, notamment à La Réunion, en Guadeloupe et en Martinique, plusieurs épidémies de maladies transmises par le moustique tigre sont en cours. L’Hexagone reste donc exposé à des cas importés par des voyageurs. Si vous prévoyez de vous rendre dans ces zones, il est vivement recommandé d’utiliser des répulsifs, de porter des vêtements longs et d’installer des moustiquaires, y compris en journée.
Comment freiner sa propagation ?
La lutte contre le moustique tigre repose sur des gestes simples mais essentiels, à adopter dès maintenant :
- Éliminer les eaux stagnantes, même en très faible quantité : soucoupes de pots de fleurs, seaux, jouets d’enfants, vieux pneus, etc.
- Couvrir les récupérateurs d’eau avec une moustiquaire.
- Nettoyer régulièrement les gouttières et regards souvent oubliés mais prisés par les femelles pour y pondre leurs œufs.
- Sensibiliser le voisinage, car le moustique adulte ne vole généralement pas au-delà d’un rayon de 150 mètres. Si chaque foyer agit, c’est tout le quartier qui est protégé.
Une vigilance collective

L’ARS appelle à la responsabilité de tous. Des opérations de démoustication sont parfois mises en place dans les zones sensibles, comme cela a été le cas à Pau après le passage d’une personne infectée. Mais leur efficacité dépend de la prévention à l’échelle individuelle.
Agir maintenant permet d’éviter des contaminations demain. Car si le moustique tigre gagne du terrain, nous avons les moyens de le freiner.
A lire aussi : Bordeaux : une journée d’expertise dédiée à vos anciens jeux vidéo