Face à la montée des eaux qui menace les villages ostréicoles du Cap Ferret, Manon Drouillard, jeune architecte bordelaise, propose une solution innovante : surélever les cabanes du village de l’Herbe sur pilotis. Une idée exposée actuellement à la Maison de l’Architecte de Bordeaux.
Des cabanes sur pilotis pour protéger le village
À seulement 22 ans, Manon Drouillard signe une thèse de fin d’études à l’ENSAP de Bordeaux qui pourrait bien changer le futur des villages côtiers menacés par la montée des océans. Sa maquette représente les 160 cabanes de l’Herbe montées sur pilotis, une réponse concrète au risque de submersion marine sur la presqu’île du Cap Ferret.
L’innovation de son projet réside dans sa simplicité et sa réversibilité. Pas question de raser le village et de tout reconstruire. Selon Manon, il suffirait d’installer des vérins hydrauliques sous chaque cabane pour ensuite les fixer sur des pilotis. Une technique déjà testée avec succès dans certaines zones côtières des États-Unis ou en Asie, qui permet aux habitations de s’adapter aux variations du niveau de l’eau.
Une réflexion qui dépasse la maquette
L’exposition à la Maison de l’Architecte (308 avenue Thiers, Bordeaux) permet de découvrir concrètement ce projet et d’ouvrir le débat sur les stratégies d’adaptation face au changement climatique. Pour Manon Drouillard, l’objectif est clair : protéger le patrimoine architectural et la vie des communautés ostréicoles, tout en proposant une approche durable et réversible.
Son projet illustre comment créativité, technologie et conscience environnementale peuvent se combiner pour répondre à des défis majeurs. En surélevant le village de l’Herbe, Manon propose une alternative innovante qui pourrait inspirer d’autres villages côtiers en danger et montrer la voie vers une adaptation réaliste et respectueuse du patrimoine local.
À lire aussi : Women Café Investisseur : un rendez-vous pour booster l’entrepreneuriat féminin à Bordeaux
