En 2025, l’économie de la Nouvelle-Aquitaine peine à retrouver son dynamisme, selon les dernières données de l’INSEE. Si certains indicateurs régionaux restent légèrement meilleurs que la moyenne nationale, plusieurs secteurs stratégiques montrent des signes de ralentissement, mettant en évidence la fragilité d’une reprise encore incomplète.
Le marché de l’emploi reflète cette situation contrastée. Le taux de chômage atteint 6,8 % au deuxième trimestre, légèrement inférieur à la moyenne métropolitaine de 7,3 %. Toutefois, cette stabilité relative masque une légère hausse par rapport au trimestre précédent. L’emploi salarié reste globalement stable, mais certains secteurs, comme l’industrie et la construction, affichent des pertes d’effectifs.

Pourtant, l’entrepreneuriat continue de stimuler l’économie régionale. Les créations d’entreprises ont enregistré une progression notable au cours des derniers mois, touchant aussi bien les micro-entreprises que les sociétés traditionnelles. Ce regain d’activité reflète un certain optimisme des porteurs de projets, même si la hausse des défaillances d’entreprises souligne la persistance de difficultés structurelles. L’innovation et la diversification économique apparaissent ainsi comme des leviers essentiels pour soutenir cette dynamique fragile.
Le secteur de la construction reste l’un des plus touchés par la conjoncture difficile. Les heures travaillées et l’emploi salarié connaissent une baisse, tandis que les coûts des matériaux et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée freinent la reprise. Cependant, un paradoxe émerge : le nombre de logements commencés connaît une forte progression, notamment grâce aux logements collectifs et aux maisons individuelles. Les créations d’entreprises dans le BTP suivent cette tendance, signalant un possible redressement à venir, à condition que le secteur parvienne à sécuriser ses effectifs et ses carnets de commandes.
L’industrie régionale traverse également une période délicate. L’activité globale est en repli et certains segments, comme la fabrication de biens d’équipement, peinent à retrouver leur niveau d’avant-crise. Seuls quelques sous-secteurs, comme les matériels de transport ou l’énergie, présentent une dynamique positive, parfois accompagnée d’embauches modestes. L’augmentation des créations d’entreprises industrielles montre cependant que l’innovation et la réorganisation restent possibles même dans un contexte difficile.

Le tertiaire, moteur historique de l’économie régionale, présente un bilan mitigé. Si certains services, notamment la santé et l’action sociale, continuent de croître, d’autres, comme l’intérim, le transport ou l’immobilier, enregistrent des pertes d’emplois. L’hébergement et les services aux ménages constituent des poches de résilience, mais la reprise globale reste timide.
Dans ce tableau économique, le tourisme représente un point positif. La fréquentation hôtelière progresse, portée par l’arrivée de touristes étrangers et le regain d’attractivité des destinations littorales et urbaines. Toutefois, certaines zones comme Bordeaux subissent un recul de la clientèle d’affaires, ce qui met en lumière la nécessité de développer l’attractivité hors saison estivale.
Pour relancer l’économie, la région devra miser sur l’innovation dans les secteurs en difficulté, soutenir l’entrepreneuriat et diversifier son offre touristique. Avec ses ressources naturelles, son patrimoine culturel et son tissu entrepreneurial solide, la Nouvelle-Aquitaine possède les atouts pour transformer ces défis en opportunités et amorcer une reprise durable.
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