Pendant dix-huit mois, la cathédrale Saint-André de Bordeaux se transforme en véritable toile urbaine. Si tu passes par là, tu ne pourras pas manquer la nouvelle fresque monumentale qui habille ses palissades. Derrière cette œuvre éphémère se cache le collectif Monkey Bird.
Ce projet a vu le jour à la suite d’un appel lancé par la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac). C’est finalement le duo formé par Édouard Egea et Louis Boidron qui a été retenu. Leur style, entre dessin au trait et pochoir, est déjà familier à Bordeaux. On leur doit notamment le grand singe visible sur la façade de la patinoire.

En installant leur œuvre au pied de la cathédrale, ils créent un dialogue inattendu entre patrimoine et art contemporain. Mais au-delà de l’aspect visuel, c’est surtout le message qui frappe : les deux artistes ont voulu rendre hommage aux métiers et savoir-faire qui ont permis de construire ce monument emblématique.
Divisée en quatre grandes parties, l’œuvre illustre tour à tour les métiers du bois, de la pierre, mais aussi ceux liés au façonnage, à la manutention et au travail du verre. Les vitraux, essentiels à l’identité de la cathédrale, y occupent une place particulière.
Pour concevoir cette fresque, Monkey Bird a d’abord travaillé sur papier : dessins au crayon noir, ensuite colorisés numériquement. Les bandes imprimées ont ensuite été posées à taille réelle sur les imposantes palissades. Résultat : une œuvre détaillée, foisonnante, où chaque métier prend vie sous les traits précis des deux artistes.

Avec ce projet, la cathédrale rejoint la longue liste de lieux bordelais transformés par le street art. Entre les Chartrons, la rive droite et les murs du centre-ville, la métropole est devenue au fil des années un véritable musée en plein air.
Alors, viens toi aussi profiter de cette création exceptionnelle !
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