Toi aussi, tu pensais qu’il approchait de la retraite ? Détrompe-toi. Renaud Lavillenie vient de frapper un grand coup ce dimanche a côté de Bordeaux, en Gironde. À 38 ans, le Charentais d’origine a remporté son onzième titre de champion de France en plein air en franchissant 5,82 mètres, s’offrant ainsi une belle revanche sur le temps qui passe… et sur ses dernières saisons, parfois difficiles.
Depuis son dernier sacre en 2020, les blessures, les galères physiques et une concurrence toujours plus jeune semblaient avoir ralenti l’élan du champion olympique 2012. Mais ce dimanche, le stade de Talence a vibré comme aux plus belles heures du perchiste.


Renaud Lavillenie n’a pas eu besoin de s’éterniser sur le sautoir. Il a débuté son concours à 5,65 m, là où ses concurrents, comme Thibaut Collet (le tenant du titre), avaient déjà commencé à 5,40 m. Lavillenie a ensuite fait l’impasse à 5,72 m pour tenter directement 5,82 m, qu’il a franchi dès son premier essai. Cette hauteur, il l’a déjà passée trois fois cette saison, preuve de sa régularité retrouvée.
Et ce n’est pas qu’un titre de plus dans son immense palmarès. C’est surtout le billet validé pour les Mondiaux de Tokyo, qui auront lieu du 13 au 21 septembre. Une étape cruciale dans la préparation du champion, qui prouve qu’il n’est pas simplement là pour faire de la figuration.


Avec 19 titres de champion de France (plein air et indoor confondus) et un ancien record du monde toujours dans les mémoires (6,16 m), Lavillenie continue de repousser les limites. Pas juste celles de la perche, mais aussi celles de l’âge, de la résilience et de la passion.
Alors toi qui doutes parfois, souviens-toi que Renaud Lavillenie saute encore à 5,82 mètres à 38 ans. Et que, quand on a l’envie, le talent et le mental, on peut continuer à voler, même quand d’autres commencent à ralentir.
Tokyo l’attend. Et nous, on a hâte de le voir s’envoler à nouveau.
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