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Quel avenir pour l’Opéra National de Bordeaux ?

Quel avenir pour l’Opéra National de Bordeaux ? Lors des récentes Victoires de la musique classique à Montpellier le 29 février dernier, celui-ci a été évoqué. Parmi les sujets abordés, la situation de l’Opéra de Bordeaux a été mise en avant, révélant des programmations réduites et un orchestre en sous-effectifs.

C’est durant la soirée dédiée à la célébration de la musique classique en France, que Ludovic Nicot, violoniste de l’orchestre local et élu du Snam-CGT, a pris la parole pour sensibiliser le public à la précarité des orchestres. En, effet, il a notamment souligné les conséquences de la récente baisse de 10 %, soit 100 millions d’euros, du budget alloué à la création du ministère de la Culture par le gouvernement.

Ludovic Nicot a ainsi pointé du doigt l‘Orchestre national Bordeaux-Aquitaine, soulignant qu’au début des années 2000, il comptait 126 membres, mais qu’aujourd’hui, ce nombre est théoriquement de 106, et en réalité à peine plus de 80. La situation salariale est considérée comme tout aussi préoccupante, avec des salaires qui n’ont pas été réévalués depuis plus de quinze ans.

Cette intervention percutante a été l’occasion de mettre en lumière les conséquences directes sur les programmations de l’Opéra National de Bordeaux pour la saison 2023-2024. Alors qu’auparavant, six opéras et une vingtaine de concerts étaient à l’affiche, la crise du Covid et la guerre en Ukraine ont laissé des traces, réduisant le nombre à seulement trois opéras avec mise en scène et une quinzaine de programmes symphoniques.

Quel avenir pour l’Opéra National de Bordeaux ? Lors des récentes Victoires de la musique classique à Montpellier le 29 février dernier, celui-ci a été évoqué. – ©Tous à l’opéra

Cette prise de parole n’est pas un cas isolé. En février, le Samna, l’antenne régionale du syndicat CGT des musiciens, avait adressé un courrier à Rachida Dati, ministre de la Culture. Le courrier dénonçait les « difficultés financières » rencontrées malgré le désir de la ministre d’assurer un accès plus équitable à la culture. Les programmations artistiques étaient décrites comme « appauvries », et les recrutements d’artistes « ralentis, voire stoppés ».

Face à ces enjeux, Ludovic Nicot a conclu en évoquant la possibilité de nouvelles interventions publiques sur ces sujets dans les temps à venir. La situation de l’Opéra de Bordeaux reflète ainsi les défis auxquels sont confrontés de nombreux orchestres en France, mettant en péril la richesse et la diversité de la scène musicale classique française.

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