La billetterie de spectacles Box Office ferme définitivement sa boutique de la Galerie bordelaise le mercredi 28 mai. Une page se tourne pour ce lieu emblématique de l’hypercentre, qui peine à retrouver de sa superbe. Alors que les rideaux métalliques se multiplient, un nouvel espoir naît malgré tout avec l’arrivée d’un commerce pour enfants.
Si tu es un habitué de la Galerie bordelaise, tu l’as peut-être déjà remarqué : les vitrines s’éteignent les unes après les autres. Et à partir du mercredi 28 mai 2025, une autre adresse historique va tirer sa révérence. Box Office, la billetterie de spectacles installée dans le passage depuis des années, ferme définitivement ses portes. Un choc de plus pour ce lieu chargé d’histoire, symbole d’un centre-ville en quête de renouveau.
Le crépitement des billets imprimés, les conseils avisés des vendeurs, les affiches colorées annonçant les spectacles à venir… Tout cela ne sera bientôt plus qu’un souvenir. La direction de Box Office a confirmé la fermeture sans donner davantage de détails, si ce n’est que ses bureaux seront transférés ailleurs. Où ? Mystère. Ce qui est sûr, c’est que la Galerie bordelaise perd une de ses rares locomotives.
Car depuis quelque temps déjà, ce passage couvert inauguré en 1834 peine à conserver ses commerces. Toi qui y passes peut-être en allant faire tes courses rue Sainte-Catherine ou en te rendant place du Parlement, tu l’as sûrement remarqué : la galerie résonne, et pas seulement du bruit de tes pas. Rideaux baissés, boutiques abandonnées, ambiance figée… L’endroit semble avoir perdu son âme.
Pourtant, tout n’est pas complètement figé. Certains refusent de baisser les bras. Colas Michard, par exemple. Ce nom ne t’est sûrement pas inconnu : il s’agit du patron de Michard Ardillier, la mythique enseigne de chaussures bordelaise. Le 15 mai dernier, il a décidé d’ouvrir un nouveau magasin de chaussures pour enfants au sein même de la galerie. Un pari audacieux dans un contexte morose. Une initiative qui, on l’espère, donnera des idées à d’autres commerçants.
Mais suffira-t-elle à redynamiser la galerie ? Rien n’est moins sûr. Car ce départ de Box Office est symbolique : il incarne la difficulté, pour certains commerces culturels ou de niche, de survivre en plein centre-ville face à la montée des achats en ligne, à l’explosion des loyers ou encore à la baisse de fréquentation piétonne. Une tendance qui touche bien au-delà de Bordeaux.
Alors, la Galerie bordelaise deviendra-t-elle un musée à ciel couvert ou réussira-t-elle à écrire un nouveau chapitre de son histoire ? Une chose est sûre : pour que l’endroit retrouve de sa superbe, il faudra que toi aussi, curieux, flâneur ou passionné, tu continues à y mettre les pieds.
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