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Bordeaux accueille les Restos du Cœur à l’occasion d’une exposition

À l’approche des 40 ans des Restos du Cœur, la bibliothèque Mériadeck à Bordeaux accueille une exposition poignante de l’AFP. Une plongée dans la France des années 1980, miroir de notre société d’aujourd’hui, à découvrir du 16 juin au 26 juillet.

À l’approche des 40 ans des Restos du Cœur, la bibliothèque Mériadeck à Bordeaux accueille une exposition poignante de l’AFP. ©  Vincent Amalvy / AFP

Te voilà invité à un retour dans le temps, mais pas pour te bercer de nostalgie. C’est un voyage dans la France des années 1980, celle des vies cabossées, du chômage de masse et des visages oubliés. L’exposition « C’est l’histoire d’un pauvre… Les Restos du Cœur 1985-1989 », proposée par l’AFP, s’installe à Bordeaux, troisième étape d’un parcours itinérant après Paris et Lille. Une exposition pour se souvenir, comprendre… et ne pas détourner les yeux.

Pourquoi Bordeaux ? Parce que cette ville a été l’une des premières à tendre la main aux Restos du Cœur dès leur création en 1985. À l’époque, Jacques Chaban-Delmas, maire de la ville, résumait l’essentiel : « Il ne s’agit pas de politique mais seulement d’humanité. »

Quarante ans plus tard, l’humanité, elle, est toujours là. Et elle se donne rendez-vous à la bibliothèque Mériadeck, temple culturel bordelais, pour (re)voir ces clichés bouleversants. Quarante photos issues du fonds de l’AFP, accompagnées d’objets, de documents et de fac-similés d’époque, racontent le quotidien de celles et ceux que la société a mis de côté : SDF, familles en bidonvilles, jeunes désœuvrés, retraités sans ressources. Tu y verras des visages, des regards, des cris silencieux qui résonnent encore aujourd’hui.

Pourquoi Bordeaux ? Parce que cette ville a été l’une des premières à tendre la main aux Restos du Cœur dès leur création en 1985. © Bibiliothèques de Bordeaux

Car oui, la précarité n’a pas disparu. Elle a changé de forme, s’est installée dans les esprits, presque banalisée. Le choc est là, entre hier et aujourd’hui, entre ce que l’on croyait temporaire et ce qui s’est enraciné.

L’expo, ce n’est pas seulement un regard sur le passé. C’est un hommage aux bénévoles, aux invisibles, à tous ceux qui, depuis 1985, mettent la main à la pâte pour faire vivre « la petite idée » de Coluche. C’est une façon de saluer l’engagement de tout un territoire.

Alors, si tu veux comprendre, ressentir, et peut-être agir, pousse la porte de la bibliothèque Mériadeck. L’entrée est gratuite, les émotions ne le seront pas.

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