La lutte contre les déserts médicaux prend une nouvelle dimension en Gironde. Dans le cadre du Pacte de lutte contre les déserts médicaux, dévoilé par le Premier ministre François Bayrou le 25 avril dernier, 60 jeunes médecins en fin de formation – appelés docteurs juniors – vont venir renforcer les équipes médicales du département à partir de novembre 2026.
Cette annonce est l’un des premiers effets concrets de ce plan national, qui vise à améliorer l’accès aux soins dans les territoires sous-dotés. Une consultation départementale a eu lieu le vendredi 6 juin, sous l’égide du Préfet de région Étienne Guyot et de Bénédicte Motte, directrice de la délégation départementale de l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Ce temps d’échange a permis de faire le point sur les besoins locaux et de confirmer les zones prioritaires.
Le Nord-Gironde sera le secteur le mieux doté. L’arrondissement de Blaye devrait ainsi accueillir entre 18 et 25 jeunes praticiens, tandis que Libourne pourra compter sur 14 à 22 médecins. Ces affectations sont prévues dans des cabinets déjà identifiés entre octobre 2024 et mars 2025, sur la base de candidatures de médecins formateurs volontaires.
Dans le Médoc, ce sont les zones de Médulienne et Médoc cœur de Presqu’île qui bénéficieront de 8 à 14 médecins juniors. Le sud de la Gironde, notamment autour de Langon, recevra entre 3 et 6 nouveaux médecins, principalement dans les communes rurales ou périphériques. Le bassin d’Arcachon, en particulier vers le sud-est, accueillera 4 à 7 docteurs juniors.
Enfin, la métropole bordelaise n’est pas oubliée. Si les zones centrales sont déjà bien équipées, certains quartiers défavorisés et périphéries urbaines recevront entre 2 et 5 médecins, afin de répondre à une demande de soins grandissante.
Ce dispositif repose sur une « mission de solidarité territoriale », qui entend sensibiliser les futurs médecins à l’importance de s’engager dans des zones en manque de professionnels. L’objectif est aussi de favoriser des installations durables, en facilitant les premiers pas dans ces territoires souvent délaissés.
Avec cette mesure, la Gironde espère amorcer un rééquilibrage de l’offre de soins, en donnant aux jeunes praticiens les moyens et l’envie de s’implanter là où l’on a le plus besoin d’eux.
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