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La Gironde, département pilote pour une nouvelle approche de la protection de l’enfance

Le 6 juin 2025, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a annoncé dans une interview accordée à La Provence que les départements de la Gironde et du Var ont été choisis pour mener une expérimentation nationale visant à repenser la protection de l’enfance.

Cette initiative ambitieuse a pour but de transformer durablement les modes d’accompagnement des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), en s’appuyant sur des pratiques innovantes déjà amorcées localement.

Une transformation centrée sur l’accompagnement à domicile

Le département de la Gironde s’est engagé depuis plusieurs années dans une transformation progressive de son dispositif de protection de l’enfance.

Au cœur de cette expérimentation figure l’idée de remplacer une partie des places en internat par un accompagnement à domicile, lorsque cela est possible et bénéfique pour l’enfant. Cette démarche, menée en concertation étroite avec la justice et les acteurs du secteur associatif, vise à préserver les liens familiaux et à limiter les ruptures de parcours, tout en assurant la sécurité de l’enfant.

Le département de la Gironde s’est engagé depuis plusieurs années dans une transformation progressive de son dispositif de protection de l’enfance. Il a notamment initié un virage important consistant à réserver le placement institutionnel aux situations les plus complexes, et à privilégier les actions de prévention et de soutien au sein du cadre familial, lorsque les conditions le permettent.

Un travail de terrain reconnu et soutenu

Pour Jean-Luc Gleyze, président du département de la Gironde, cette décision ministérielle marque une reconnaissance forte du travail déjà accompli localement :

« Catherine Vautrin a su saisir le virage historique de la protection de l’enfance et reconnaître l’engagement constant de la Gironde depuis plus de dix ans. »

En lien avec les associations spécialisées, le département a ainsi pu établir des propositions concrètes de transformation. Parmi elles, la suppression de 212 places d’internat – rendue possible en partie par la baisse du nombre de Mineurs Non Accompagnés (MNA) accueillis – et la création de 678 places d’accompagnement à domicile.

Avec 330 millions d’euros alloués en 2024, la protection de l’enfance représente désormais le premier poste budgétaire du Département de la Gironde

Vers un modèle national ?

L’expérimentation girondine s’accompagnera de la rédaction d’un référentiel détaillé, retraçant l’ensemble du processus de transformation et les conditions de sa mise en œuvre. Ce document sera partagé avec les autres départements français ainsi qu’avec les ministres concernés, en vue d’un possible déploiement national du modèle girondin.

Un enjeu politique et financier majeur

Avec 330 millions d’euros alloués en 2024, la protection de l’enfance représente désormais le premier poste budgétaire du Département. Ce niveau d’investissement illustre l’importance accordée à cette mission, dans un contexte de forte pression sociale et de besoin accru d’accompagnement des familles.

La Gironde attend désormais la finalisation de la convention d’expérimentation avec l’État, et compte sur l’implication de Catherine Vautrin et de ses équipes pour acter les moyens financiers, politiques et législatifs nécessaires à la réussite de cette transformation au service des enfants les plus vulnérables.

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