Selon les dernières données publiées par SeLoger, le marché immobilier du littoral français montre des signes d’essoufflement après plusieurs années d’envolée spectaculaire. Si la tendance générale est aujourd’hui à la stabilisation, certaines communes côtières échappent encore à ce ralentissement.
C’est notamment le cas de Lège-Cap-Ferret, sur la côte Atlantique, qui continue de battre des records en matière de prix au mètre carré. Située en Gironde, sur la presqu’île du Cap Ferret, cette station balnéaire discrète et huppée s’impose comme la troisième commune littorale la plus chère de France. D’après le baromètre de SeLoger publié en juillet 2025, le prix moyen de l’immobilier y atteint désormais 15 652 €/m², tous types de biens confondus (maisons et appartements). Les biens les plus rares peuvent même dépasser les 16 000 €/m².
Une destination de luxe prisée
Lège-Cap-Ferret doit sa cote exceptionnelle à un savant mélange de discrétion, de nature préservée et d’un art de vivre typiquement atlantique. Nichée entre l’océan et le bassin d’Arcachon, cette station balnéaire est depuis longtemps une destination prisée des grandes fortunes et des amateurs de calme haut de gamme. Villas dissimulées sous les pins, accès privés à la plage et ambiance bohème chic participent à faire du Cap Ferret un véritable symbole d’élégance tranquille.
Elle se place juste derrière deux autres bastions du luxe côtier : Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes), en tête du classement avec 17 754 €/m², et Ramatuelle (Var), qui affiche 15 805 €/m². Le Cap Ferret n’a donc rien à envier aux joyaux de la Côte d’Azur, et conforte sa réputation de « Saint-Tropez de l’Atlantique », en plus discret.
Un ralentissement général… sauf pour l’exception Cap Ferret
Alors que la majorité des stations balnéaires françaises voient leurs prix stagner ou très légèrement augmenter (+0,2 % en moyenne sur un an, contre +0,4 % au niveau national), Lège-Cap-Ferret semble continuer sur sa lancée. Cette stagnation générale du marché s’explique par une phase de régulation naturelle après cinq années de forte croissance. Malgré ce coup de frein, le littoral reste un marché premium, avec un prix moyen de 4 888 €/m², porté notamment par la région PACA (5 980 €/m²) et la côte Atlantique (5 380 €/m²).
Des écarts de prix qui se creusent
Si Lège-Cap-Ferret reste réservé à une clientèle fortunée, d’autres coins du littoral deviennent plus accessibles. En Bretagne, par exemple, la commune de Ploéven propose un prix moyen de seulement 1 786 €/m². Sur la côte normande, Geffosses ou Woignarue affichent des prix proches de 2 000 €/m².
Fait notable : la Corse tire son épingle du jeu avec une hausse impressionnante de +8,6 % sur un an. Moins saturée que la côte continentale, l’île attire désormais de nouveaux acheteurs avec un prix moyen de 4 244 €/m². À l’inverse, le Languedoc-Roussillon enregistre un net recul (-4,4 %), même si certaines communes comme Palavas-les-Flots maintiennent leur attractivité (+1,6 %, soit 5 634 €/m²).
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