Alors que la crise du logement s’intensifie dans les grandes métropoles françaises, Bordeaux s’inscrit parmi les villes où la colocation reste une solution viable pour de nombreux jeunes. Selon le baromètre 2025 de la colocation publié par Oqoro, la plateforme de gestion locative en ligne, Bordeaux connaît une hausse des loyers, mais conserve des niveaux relativement modérés comparés à d’autres grandes villes.
Un marché en mutation

En 2025, le loyer moyen pour une chambre en colocation à Bordeaux s’élève à environ 490 €, en légère hausse par rapport à l’année précédente. Cette évolution modérée traduit une demande toujours forte, sans pour autant atteindre les extrêmes de Paris (749 €) ou d’Annemasse (737 €). Bordeaux fait ainsi partie des villes où le marché reste tendu, mais équilibré.
Le phénomène n’est pas nouveau : entre l’attractivité de la ville, la qualité de vie et son dynamisme étudiant, la demande locative y est particulièrement soutenue. Résultat, les colocations partent vite et les dossiers doivent être solides pour espérer décrocher une chambre.
Une tension locative bien présente

La tension locative à Bordeaux suit la tendance nationale. Bien que les chiffres précis ne soient pas communiqués pour la ville seule, la moyenne nationale est de 7,6 candidatures par chambre, un chiffre en hausse de 8,6 % sur un an. L’été concentre à lui seul 50 % des demandes, notamment avec les résultats de Parcoursup et du baccalauréat. Bordeaux, avec son fort tissu universitaire, n’échappe pas à cette saisonnalité.
La conséquence est immédiate : les chambres disponibles sont relouées en quelques heures, et un dossier incomplet est immédiatement écarté.
Un profil de candidat qui évolue
Selon Oqoro, les étudiants représentent 52 % des colocataires, mais les jeunes actifs pèsent 43 % des candidatures. À Bordeaux, cette répartition est d’autant plus marquée que la ville attire aussi bien des étudiants que de jeunes diplômés travaillant dans les secteurs du numérique, de la culture ou du commerce.

L’âge moyen des candidats à la colocation est désormais de 26 ans, et le recours à un garant est devenu quasi-systématique : 80 % des dossiers en comportent un, souvent via des plateformes comme Visale ou Garantme.
Une ville attractive malgré la crise
Bordeaux bénéficie encore de plusieurs atouts qui rendent la colocation particulièrement attrayante : un centre-ville vivant, un réseau de transports performant (notamment le tramway), une offre culturelle riche et la proximité du littoral.
Toutefois, le déséquilibre entre l’offre et la demande reste un enjeu majeur. Comme le souligne Adrien Faure, CEO d’Oqoro, « c’est la colocation qui sauve une génération de locataires ».
Alors que les loyers restent élevés et l’offre se réduit dans l’ensemble du pays, Bordeaux illustre une ville dynamique où la colocation joue un rôle social essentiel, offrant une solution encore abordable dans un marché devenu ultra-compétitif. Bon courage à tous !
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