Ce samedi soir (21h), face à Avranches, les Girondins de Bordeaux ont entamé leur deuxième saison en National 2 avec un match nul à domicile 0-0. Après une quatrième place en 2024-2025, le club ne cache plus ses intentions : cette fois, il s’agit d’aller chercher la première place du groupe A, la seule synonyme de montée.
L’entraîneur Bruno Irles a fixé le cap sans détour : « Autant l’an dernier, une accession relevait du rêve, autant aujourd’hui c’est un objectif assumé par tous. » Même son de cloche du côté de Gérard Lopez, président-propriétaire, qui a rappelé son plan : une montée tous les deux ans, pour retrouver la Ligue 1 d’ici 2030.
Un effectif transformé à 80 %
Pour donner corps à ces ambitions, Bordeaux a quasiment reconstruit son groupe. Les internationaux Andy Carroll, Thomas Trazié ou Travis Mutyaba ont quitté le navire, tandis que Cédric Yambéré et Yanis Merdji ont été reversés en réserve. Résultat : seuls quatre joueurs de la saison passée figurent encore dans l’effectif.
Le gardien Lassana Diabaté, désormais doublure, a vu arriver le Néerlandais Jan Hoekstra, ancien international U20, pour occuper la place de titulaire. En défense, Driss Trichard et Jean Grillot (19 ans), promu capitaine malgré sa jeunesse, seront des piliers. Enfin, l’ailier Soufiane Bahassa, blessé au printemps, devrait réapparaître début septembre.
Autour de ce noyau, treize recrues ont rejoint le club avec un profil bien ciblé : des joueurs habitués au National ou au National 2, capables de gérer la pression du Matmut (rebaptisé Stade Atlantique) et les déplacements sur des terrains plus modestes.
Nouveaux visages, nouvelles idées de jeu
Parmi les recrues phares figurent le milieu Guillaume Odru (ex-Fujairah, Émirats arabes unis) et l’attaquant Matthieu Villette, deuxième meilleur buteur du groupe B de N2 l’an passé avec La Roche. Steve Shamal (ex-Martigues, Ligue 2), Ludéric Etonde (Les Herbiers), ou encore Royce Openda (Chambly) renforceront également le secteur offensif.
Côté défensif, Bordeaux a attiré des joueurs d’expérience comme Éric Vandenabeele (33 ans, ex-Rodez) ou Ruben Droehnlé (Seraing, Belgique). Le coach Bruno Irles entend s’appuyer sur ces renforts pour installer un jeu plus technique et maîtrisé. Lors des matches de préparation (2 victoires, 2 nuls), il a souvent privilégié une défense à trois centraux avec deux pistons, tout en testant le 4-4-2 en losange pour varier les options.
Une concurrence relevée
Si Bordeaux fait figure de favori, la lutte s’annonce disputée dans le groupe A. Saint-Malo, longtemps leader l’an passé avant de craquer, repart avec un effectif largement renouvelé mais toujours ambitieux. Les Herbiers, dauphins de 2024-2025 avec une série finale impressionnante (8 victoires consécutives), entendent eux aussi viser la montée. Avranches, dirigé par Cédric Hengbart, ex-Caen, reste également un candidat sérieux, fort de son expérience récente en National (2014-2024).
Clin d’œil du calendrier : la dernière journée, le 16 mai 2026, verra Bordeaux se déplacer… à Avranches. Peut-être une finale avant l’heure pour décider du ticket vers l’échelon supérieur.
Avec un effectif rajeuni, un style de jeu repensé et une ambition affirmée, les Girondins savent qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur. La mission est claire : sortir du National 2 dès cette saison, pour remettre le club en marche vers les sommets. Enfin ?
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