À Bordeaux, les menus des cantines changent. Le maire Pierre Hurmic a décidé de bannir le thon des repas servis aux enfants, suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé et dans la lignée d’autres grandes villes françaises comme Lyon, Grenoble, Montpellier, Lille ou encore Bègles.
La décision intervient après la publication d’une enquête de l’association Bloom, qui met en lumière des taux alarmants de mercure dans le thon en conserve. Concrètement, un enfant de 20 kilos qui consomme une portion de 100 g ingère jusqu’à quatre fois la dose hebdomadaire maximale tolérée.
Le mercure est loin d’être anodin. Ce métal lourd est un neurotoxique puissant. Chez les enfants, il peut perturber le développement du cerveau et causer des effets graves : baisse du QI, troubles neuromoteurs, problèmes de mémoire ou encore troubles du comportement. Face à un tel risque, Bordeaux préfère agir sans attendre.
Pour Pierre Hurmic et les communes qui emboîtent le pas, la priorité est claire : protéger les plus jeunes. Tant que la réglementation européenne sur les seuils de mercure autorisés dans les conserves n’est pas révisée, le thon ne fera plus partie des repas servis dans les écoles.
Cette mesure s’inscrit dans une réflexion plus large autour de l’alimentation en milieu scolaire, avec un mot d’ordre : proposer des repas bons, équilibrés et surtout sûrs.
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