L’économiste et universitaire Philippe Dessertine a officialisé, mercredi 17 septembre 2025, sa candidature aux élections municipales de Bordeaux prévues en mars 2026. À 61 ans, le spécialiste reconnu de l’économie et habitué des plateaux télévisés, notamment de l’émission C dans l’Air sur France 5, affirme vouloir incarner une alternative issue de la société civile, loin des logiques partisanes.
Une candidature hors partis
« Je ne me place pas sur l’échiquier politique, je ne suis d’aucun parti », a-t-il déclaré face à la presse, insistant sur sa volonté de se démarquer des professionnels de la politique. Enseignant à Paris mais installé dans la capitale girondine, Philippe Dessertine dit vouloir apporter une vision indépendante pour répondre aux attentes des Bordelais.
Son positionnement, sans couleur politique, vient concurrencer directement les figures du centre-droit local qui briguent déjà la succession de l’actuel maire écologiste Pierre Hurmic. Ce dernier, élu en 2020, n’a pas encore officialisé sa candidature pour un second mandat.
Un diagnostic sévère de la situation bordelaise
Selon Philippe Dessertine, Bordeaux souffre aujourd’hui d’une « paralysie lente mais incertaine », marquée par une insécurité croissante, une propreté en recul et une attractivité affaiblie. Un constat que partagent déjà Thomas Cazenave (député Renaissance) et Nathalie Delattre (ancienne ministre du Tourisme, récemment démissionnaire), tous deux engagés dans la bataille du centre-droit.
Interrogé sur la possibilité d’alliances ou de rapprochements, l’économiste se montre catégorique : « Il n’y a qu’un sondage qui m’intéresse, celui du 15 mars, au premier tour. Je ne suis pas dans une logique de négociation. » Une déclaration qui confirme son intention de mener une campagne indépendante, même si son épouse avait autrefois appartenu à la majorité d’Alain Juppé à Bordeaux.
Une offre politique déjà dense
Au-delà de Dessertine, plusieurs personnalités sont déjà sur la ligne de départ :
- Thomas Cazenave et Nathalie Delattre au centre-droit, qui se disputent le leadership,
- Pierre De Gaétan Njikam, conseiller municipal, également en lice,
- À gauche, l’écologiste Pierre Hurmic reste flou sur ses intentions, tandis que La France insoumise (LFI) doit désigner sa tête de liste fin octobre,
- À l’extrême droite, la députée européenne Julie Rechagneux mènera la campagne pour le Rassemblement national (RN), en concurrence avec Virginie Bonthoux Tournay pour Reconquête.
Un scrutin à haute intensité
Avec ce nouvel entrant, les municipales bordelaises de 2026 s’annoncent plus ouvertes que jamais. La candidature de Philippe Dessertine, loin des appareils politiques traditionnels, pourrait séduire une partie de l’électorat désabusé. Mais elle risque aussi de fragmenter encore davantage un paysage déjà éclaté entre centre-droit, écologistes, gauche radicale et extrême droite.
En mars 2026, les électeurs bordelais auront donc à trancher entre continuité, alternatives partisanes et la promesse d’une gouvernance issue de la société civile. La candidature de Philippe Dessertine ajoute une dimension inédite à une élection municipale qui s’annonce particulièrement disputée.
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