La consultation sur la demande d’autorisation environnementale pour la future ligne nouvelle du Sud-Ouest (LNSO) entre Bordeaux et Toulouse vient de se terminer. Malgré une forte opposition locale, les élus réaffirment leur soutien à ce projet d’infrastructure majeur, prévu pour 2032.
Une consultation controversée
Du 26 novembre, la consultation en ligne visait à autoriser SNCF Réseau à lancer défrichements, sondages et diagnostics préalables sur les 222 km du tracé Bordeaux-Toulouse. Selon l’association LEA (Landes Environnement Attitude), moins de 5 % des contributeurs se sont montrés favorables au projet. La majorité a exprimé des préoccupations environnementales, notamment sur la vallée du Ciron, et certains ont dénoncé la consultation en ligne, trop courte et complexe pour analyser un dossier de 25 000 pages.

Soutien ferme des élus
Malgré ces critiques, Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, et Imanol Pradales, président du gouvernement basque espagnol, ont réaffirmé lundi leur attachement à la LNSO. Selon eux, cette ligne ne se limite pas à un simple projet ferroviaire : elle sera un levier de transformation territoriale, réduisant significativement les temps de trajet (Bordeaux-Toulouse ou Bordeaux-Dax en une heure, Toulouse-Bilbao en 3h25, Bordeaux-Barcelone en 3h50) et favorisant les échanges économiques et touristiques entre la France et l’Espagne.
Un projet européen et ambitieux
La LNSO s’inscrit dans une stratégie européenne, visant à relier à grande vitesse le Portugal à l’Allemagne. Si les infrastructures espagnoles seront prêtes dès 2030, la branche Bordeaux-Toulouse est prévue pour 2032, tandis que Bordeaux-Dax pourrait attendre 2034-2035. Le financement du projet, estimé à 14,3 milliards d’euros, repose sur 40 % de l’État, 40 % des collectivités locales et 20 % de l’Union européenne.
Malgré l’opposition locale et les incertitudes budgétaires, la ligne nouvelle du Sud-Ouest reste sur les rails, avec la promesse d’un impact majeur sur la mobilité et le développement du territoire.
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