Avant-centre redouté, homme de vestiaire respecté, dirigeant influent : Bernard Lacombe est mort ce mardi 17 juin, à 72 ans. De Lyon à Bordeaux, des terrains aux coulisses, il aura marqué cinq décennies de football français. Un monument s’en va.

Tu n’as peut-être pas vu ses premiers exploits, mais son nom, tu l’as forcément croisé. Bernard Lacombe, l’un des attaquants les plus prolifiques de l’histoire de la Ligue 1, nous a quittés à l’âge de 72 ans. Ce mardi 17 juin 2025, à Lyon, sa ville natale et son club de cœur, le football français perd un homme qui a écrit ses plus belles pages, sur la pelouse comme en dehors.
Formé à l’Olympique Lyonnais, Lacombe débute sa carrière professionnelle en 1969, à seulement 17 ans. Et dès son premier match contre le Red Star, il trouve le chemin des filets. Un présage : l’avant-centre allait inscrire 255 buts en première division, ce qui fait encore de lui le deuxième meilleur buteur de l’histoire du championnat, juste derrière Delio Onnis. Neuf saisons à l’OL, une année à l’AS Saint-Étienne, puis une arrivée décisive aux Girondins de Bordeaux.

C’est là, en Gironde, que Lacombe atteint son apogée. Dans les années 1980, il brille sous les ordres d’Aimé Jacquet et aux côtés de stars comme Giresse, Tigana ou Battiston. Trois titres de champion de France (1984, 1985, 1987), deux Coupes de France (1986, 1987), et surtout, un rôle central dans la résurrection des Girondins. Les supporters bordelais se souviennent encore de ses buts, de ses passes, et de sa rage de vaincre. Notamment ce fameux match du titre à Rennes, en 1984, où il fait basculer l’histoire.
Avec l’équipe de France, il porte 38 fois le maillot bleu, pour 12 buts inscrits. Il dispute trois grandes compétitions : les Coupes du monde 1978 et 1982, ainsi que l’Euro 1984, remporté par la bande à Platini. C’est lui qui marque l’un des buts les plus rapides de l’histoire de la Coupe du monde, face à l’Italie en 1978.
Mais Bernard Lacombe, c’est aussi l’homme de l’ombre, celui qui fait grandir les clubs. Revenu à Lyon en 1988 pour aider à faire renaître l’OL, il devient l’architecte du projet aux côtés de Jean-Michel Aulas. Entraîneur, directeur sportif, conseiller du président : jusqu’en 2019, il est de toutes les décisions, de tous les virages. Il façonne le grand Lyon des années 2000, celui des titres, de Juninho, de Benzema. Son flair et sa fidélité forcent le respect.
Aujourd’hui, c’est tout le football français qui pleure Bernard Lacombe. Une légende s’en va, mais son héritage, lui, ne s’effacera jamais.
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