À Bordeaux, la chaleur impose son rythme. Alors que Météo-France annonce un passage en vigilance orange “canicule” pour cinq départements du Sud-Ouest et du Centre-Est, les employeurs réorganisent le travail des équipes intervenant en extérieur. Objectif : préserver la santé des ouvriers et éviter les coups de chaleur.
Sur les chantiers, la journée commence plus tôt que d’ordinaire. Certains ouvriers prennent leur poste dès 6 h du matin pour profiter des heures les plus fraîches. Les pauses sont également allongées et multipliées, avec des zones ombragées ou climatisées mises à disposition. Les tâches les plus physiques sont programmées le matin, laissant l’après-midi aux interventions moins éprouvantes.
Les mesures ne concernent pas seulement le bâtiment. Dans l’entretien des espaces verts, la logistique ou la voirie, les consignes sont identiques : boire régulièrement, porter des vêtements légers, éviter l’exposition prolongée au soleil et surveiller les signes d’épuisement. Certaines municipalités distribuent aussi des bouteilles d’eau aux agents travaillant sur la voie publique.
Cette vigilance renforcée s’explique par la montée des températures attendue dans la région : plus de 37 °C à l’ombre localement, avec des nuits tropicales qui n’offriront que peu de répit. Des conditions éprouvantes qui augmentent les risques de déshydratation, de malaise et d’accidents.
Pour les syndicats, ces aménagements sont indispensables mais doivent devenir un réflexe à chaque alerte météo. Ils rappellent que le Code du travail impose aux employeurs de garantir la sécurité des salariés, notamment en adaptant l’organisation du travail aux conditions climatiques extrêmes.
En attendant un retour à des températures plus supportables, les chantiers bordelais s’adaptent. Dans la capitale girondine, comme ailleurs, la prudence reste le maître mot pour traverser cet épisode caniculaire sans incident.
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