Bordeaux Métropole confirme sa stratégie en faveur des mobilités douces et annonce le renouvellement de son offre de véhicules en libre-service sans station, ou free-floating. Après trois années d’expérimentation jugées concluantes, le dispositif est prolongé jusqu’au 1er novembre 2029. Quatre opérateurs, déjà actifs sur le territoire, poursuivront leur service de vélos, trottinettes électriques et scooters partagés.
Un succès confirmé par deux millions de trajets par an
Depuis 2022, le free-floating connaît un fort engouement à Bordeaux et dans sa métropole : près de deux millions de trajets sont enregistrés chaque année. Ces véhicules viennent compléter l’offre existante de transports en commun et de mobilités actives, en particulier pour les trajets courts et la desserte des quartiers en expansion. Pour la collectivité, il s’agit d’une solution flexible, écologique et adaptée aux besoins quotidiens des habitants.

Quatre opérateurs retenus pour garantir la continuité
La sélection opérée par Bordeaux Métropole maintient la présence de quatre acteurs déjà connus des usagers :
- Pony et Dott, qui proposeront chacun 1 000 vélos et 1 000 trottinettes ;
- Yego et E-Dog, avec 350 scooters électriques chacun.
Ce choix vise à éviter les monopoles et à maintenir un équilibre entre concurrence et régulation publique. La nouveauté : deux opérateurs gèrent désormais à la fois vélos et trottinettes, ce qui simplifie la lisibilité de l’offre pour les Bordelais.
Une couverture étendue à 24 communes
Le dispositif concernera 24 communes de la métropole, avec l’arrivée de Blanquefort et Saint-Louis-de-Montferrand. D’autres villes comme Talence, Ambès, Martignas-sur-Jalle ou Saint-Vincent-de-Paul ne seront toutefois pas incluses. Chaque commune conserve la compétence pour délivrer les autorisations de stationnement et percevoir les redevances, tandis que la Métropole assure le pilotage global.
Des bénéfices salués par les associations
Pour Dominique Andréani, présidente de l’association Vélo-Cité, cette décision est « une bonne nouvelle ». Selon elle, le renouvellement de la flotte participe à l’incitation au changement de comportements et s’inscrit dans une dynamique favorable au développement des aménagements cyclables.
Des inquiétudes liées aux usages
Malgré l’enthousiasme institutionnel, certains habitants expriment leurs réserves. Les trottinettes électriques suscitent régulièrement des critiques, notamment en raison de leur vitesse excessive ou de leur utilisation sur les trottoirs. « Certains jeunes s’en servent n’importe comment », déplore Christophe, 56 ans à nos confrères du Figaro, tout en reconnaissant leur utilité écologique. Les étudiants eux-mêmes admettent « ne pas toujours faire attention » lors de leurs déplacements.
Dominique Andréani souligne un autre enjeu : beaucoup de piétons occasionnels deviennent cyclistes ou trottinettistes ponctuels, sans toujours connaître les règles de sécurité. Cela entraîne parfois des comportements dangereux. Toutefois, elle estime que les zones de stationnement sont plutôt bien respectées à Bordeaux.

De nouvelles exigences pour encadrer le service
Afin de répondre à ces critiques, Bordeaux Métropole annonce un renforcement des obligations imposées aux opérateurs :
- meilleure maîtrise du stationnement,
- amélioration de la qualité et de la sécurité des engins,
- suivi plus strict de la relation avec les usagers,
- campagnes de communication et de sensibilisation à la sécurité routière.
Bordeaux confirme son engagement pour les mobilités durables
En renouvelant ce dispositif jusqu’en 2029, la Métropole bordelaise affiche sa volonté de consolider un service désormais familier aux habitants. Le free-floating s’impose comme un complément essentiel aux transports publics et un levier pour la transition écologique. Bordeaux continue ainsi de se positionner comme une ville pionnière en matière de mobilités partagées et responsables. Ca roule à Bordeaux !
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