Quand les danseurs de l’Opéra de Bordeaux s’entraînent comme des footballeurs
Imagine un studio de danse de l’Opéra national de Bordeaux (ONB) transformé en terrain d’entraînement : plots, cerceaux, baskets qui crissent au sol… Ce n’est pas une répétition de ballet que tu observes, mais un cours de préparation physique animé par Éric Bedouet, ancien préparateur des Girondins de Bordeaux. Une nouveauté pour cette rentrée : les danseurs s’initient désormais à un entraînement digne de sportifs de haut niveau.
Prévenir les blessures et renforcer l’endurance
Les danseurs possèdent déjà des qualités physiques exceptionnelles, mais cela ne suffit pas. Pour réussir à enchaîner des fouettés ou incarner le cygne noir avec fluidité, il faut aussi du cardio et du souffle. « La préparation physique peut paraître barbare, mais elle est essentielle pour réduire les blessures et gagner du temps sur les répétitions », insiste Éric Quilleré, directeur de la danse, pour le journal Le Figaro. L’idée : muscler le corps différemment pour mieux résister aux contraintes d’une saison exigeante.

Une compagnie très sollicitée
À Bordeaux, le corps de ballet ne compte que 35 danseurs, contre plus de 150 à Paris. Résultat : chacun est presque toujours sollicité pour les spectacles. « La présence d’un préparateur qui nous suit toute l’année est précieuse », confie Ricardo Zuddas, danseur du corps de ballet. Les exercices proposés par Éric Bedouet permettent de mieux gérer l’intensité et d’aborder les représentations avec plus de sérénité.
L’élégance reste la priorité
Bien sûr, la danse garde ses exigences : pas question de transformer les silhouettes. Il s’agit donc d’un travail subtil : renforcer sans alourdir, améliorer la résistance sans nuire à l’élégance des gestes.

Quand la danse rencontre le sport de haut niveau
Les danseurs, souvent confrontés à des blessures chroniques, trouvent dans cette méthode une nouvelle arme pour durer.
Entre art et sport, cette alliance inédite incarne un défi : permettre aux danseurs bordelais de briller sur scène tout en préservant leur santé. Une préparation discrète, mais qui pourrait bien devenir un atout majeur dans l’avenir du ballet.
À lire aussi : Bordeaux veut encadrer les loyers des commerces : une première en France