Coup dur pour les supporters des Girondins de Bordeaux. Alors que l’arrivée d’Oliver Kahn, icône du football allemand et ancien dirigeant du Bayern Munich, laissait entrevoir une sortie de crise pour le club, le projet vient de s’effondrer.
Ce lundi soir, Kahn a officiellement mis fin aux discussions, retirant son offre d’investissement de 50 millions d’euros. Une décision brutale, motivée par des éléments découverts dans les comptes du club.
Des espoirs rapidement douchés
Depuis plusieurs jours, l’intérêt de Kahn pour le FCGB suscitait un véritable engouement à Bordeaux. Le projet, ambitieux, visait à relancer un club à l’histoire prestigieuse, englué dans les divisions inférieures depuis plusieurs saisons. Mais l’optimisme a laissé place à la désillusion lorsque l’ex-gardien de la Mannschaft a fait savoir qu’il se retirait du processus. Selon plusieurs sources proches du dossier, cette décision aurait été prise après l’ouverture de la data room, cet espace sécurisé contenant les documents financiers, juridiques et opérationnels du club.
Des zones d’ombre inquiétantes
D’après le journal L’Équipe, ce n’est pas uniquement ce que Kahn et son équipe ont trouvé dans les comptes du club qui les a freinés, mais aussi ce qu’ils n’y ont pas trouvé. Dans une lettre adressée directement aux supporters bordelais, Kahn explique clairement ses motivations :
« Au vu des informations financières, opérationnelles et juridiques finalement partagées avec nous à la fin de la semaine dernière, nous avons choisi de ne pas engager les quelque 50 millions d’euros prévus dans notre plan afin de permettre au FCGB de retrouver la place qui lui appartient en Ligue 1. »
Ce constat laisse entendre que la transparence du club sur sa situation réelle n’a pas été jugée satisfaisante par les potentiels investisseurs.
Une situation financière préoccupante
Le retrait de Kahn met en lumière l’état financier particulièrement fragile des Girondins. La dette totale du club serait actuellement estimée à 26 millions d’euros. À cela s’ajoutent environ 6 millions d’euros dus aux AGS (régime de garantie des salaires), un passif qui complique sérieusement toute reprise.
Dans ce contexte, Gérard Lopez, actuel propriétaire, se retrouve désormais seul aux commandes pour tenter de sauver le club. Son plan de continuation doit être examiné par le tribunal de commerce le 13 juin prochain. En cas de validation, il devra déposer entre 10 et 12 millions d’euros sur un compte bloqué d’ici la fin du mois afin d’honorer les engagements financiers urgents.
Une issue toujours incertaine
Malgré ce désengagement, l’avenir du FCGB n’est pas totalement scellé. Une dernière étape clé est prévue : le passage devant la DNCG fédérale le 24 juin, qui déterminera si le club est autorisé à évoluer en National 2 pour la saison 2025-2026. Mais sans nouvel investisseur majeur à l’horizon, la survie du club repose désormais entièrement sur la solidité et la crédibilité du projet de Gérard Lopez.
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