Le marché immobilier bordelais continue d’évoluer de manière contrastée en ce début d’été 2025. Si les prix à l’achat connaissent des dynamiques divergentes selon le type de bien, le secteur locatif, lui, reste globalement stable, avec quelques ajustements selon les catégories. Une analyse plus fine permet de mieux comprendre ces tendances.
Achat : les maisons en forte hausse, les appartements en léger recul
Les données du mois de juin 2025 confirment une accélération de la hausse des prix pour les maisons dans l’agglomération bordelaise. Le prix moyen au mètre carré atteint désormais 4 767 €, contre 4 586 € en mai, soit une augmentation de 3,9 % en un mois (+181 €). Ce rebond témoigne de l’appétence croissante des acheteurs pour les maisons individuelles, notamment à l’approche de la saison estivale, période propice à la recherche de biens disposant de jardins, terrasses ou d’espaces de vie plus généreux.
À l’inverse, les appartements enregistrent un léger repli. Le prix moyen au mètre carré passe de 4 487 € à 4 407 €, marquant une baisse de 1,8 %, soit une différence de 80 € sur un mois. Ce fléchissement modéré peut s’expliquer par une offre légèrement plus abondante sur le marché ou une forme d’ajustement après plusieurs mois de stabilité. Il pourrait aussi refléter un effet de saisonnalité, certains acheteurs repoussant leurs projets à la rentrée.
L’écart entre le prix des maisons et celui des appartements se creuse donc davantage : alors qu’en mai, il atteignait 179 €/m², il est passé à 280 €/m² en juin. Cela représente une hausse de 56 % de la différence entre les deux types de biens en un mois seulement, soulignant la valorisation croissante des maisons par rapport aux logements collectifs.
Location : stabilité pour les appartements, légère baisse pour les maisons
Côté locations, les variations sont moins marquées. Les loyers des appartements demeurent stables à 16,90 €/m², comme en mai. Cette constance semble indiquer un certain équilibre entre l’offre et la demande, notamment en centre-ville où la présence d’étudiants, de jeunes actifs et de travailleurs en mobilité professionnelle maintient une forte demande pour ce type de logement.
En revanche, les maisons subissent une légère baisse de leur loyer moyen, qui passe de 15,50 € à 15,40 €/m², soit une diminution de 0,6 %. Bien que faible, ce recul peut traduire une légère détente sur le marché, notamment en périphérie où l’offre tend à s’élargir avec de nouvelles constructions et des biens disponibles à la location après des ventes non finalisées.
L’écart entre le loyer moyen des appartements et celui des maisons s’élargit ainsi légèrement : 1,50 €/m² en juin contre 1,40 €/m² le mois précédent. Ce différentiel s’explique notamment par la localisation plus centrale des appartements, leur proximité avec les transports et services urbains, ce qui leur confère une valeur locative supérieure.
Ces évolutions soulignent des dynamiques bien distinctes entre le marché de l’achat, plus volatil et influencé par les préférences saisonnières, et le marché locatif, plus stable mais marqué par des écarts persistants entre typologies de logements. Bordeaux continue ainsi de refléter les tensions et les ajustements propres aux grandes métropoles françaises, entre attractivité résidentielle et mutations du marché immobilier.
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