Le complexe industrialo-portuaire de Bordeaux constitue un pilier majeur de l’économie régionale. Une récente étude de l’Insee, publiée fin mai 2025 et basée sur les données de 2022, met en lumière le poids économique considérable du Grand port maritime de Bordeaux (GPMB), avec une richesse dégagée de 892 millions d’euros et 8 620 emplois salariés.
Un rôle stratégique pour l’économie girondine

Avec un trafic de 6,5 millions de tonnes de marchandises, le port de Bordeaux se positionnait, il y a trois ans, au sixième rang des grands ports maritimes français. Cette activité dense contribue fortement à la dynamique industrielle de la Gironde. En effet, selon l’Insee, le complexe a représenté 17,4 % de la richesse dégagée par l’ensemble de l’industrie girondine en 2022. Un chiffre révélateur de la forte valeur ajoutée des activités portuaires et para-portuaires bordelaises.
Cette contribution économique dépasse largement le poids de l’emploi dans le secteur, ce qui souligne l’efficacité et la rentabilité des activités du port. Autrement dit, chaque emploi dans le complexe génère une richesse importante, témoignant d’un tissu industriel structuré et performant.
Une diversité d’activités dominée par l’industrie chimique
Le complexe industrialo-portuaire ne se limite pas aux activités strictement maritimes. 67 % de la richesse dégagée provient d’activités non maritimes, parmi lesquelles l’industrie chimique domine, avec 21 % de la valeur ajoutée totale. Cette diversification est un atout, offrant une résilience économique et une capacité à s’adapter aux évolutions des marchés mondiaux.
Parmi les 232 établissements implantés sur la zone, une majorité appartient à des groupes français, preuve d’un ancrage économique national, mais aussi d’un tissu entrepreneurial structuré, concentré dans les communes de Bassens, Bordeaux et Bruges.
Des emplois stables et bien rémunérés

L’étude révèle également une photographie sociale du complexe portuaire : 8 620 emplois salariés ont été recensés fin 2022, dont 4 588 dans des secteurs non maritimes. Plus de la moitié des postes sont occupés par des ouvriers qualifiés, travaillant dans les domaines de l’industrie, de la manutention, du magasinage ou encore du transport.
Les conditions de travail s’avèrent favorables : plus de 90 % des contrats sont en CDI et le salaire net moyen atteint 2 740 euros par mois, soit un niveau supérieur à la moyenne régionale. Cette stabilité de l’emploi et la qualité des rémunérations attirent une main-d’œuvre spécialisée et fidélisée.
Une faible féminisation du secteur
Un point reste cependant à améliorer : la place des femmes dans les métiers portuaires. Seulement 25 % des postes sont occupés par des femmes, un chiffre qui reflète la persistance d’une ségrégation professionnelle dans des secteurs historiquement masculins. Des efforts restent à mener pour favoriser la mixité et valoriser la place des femmes dans l’industrie portuaire.
En conclusion, le complexe industrialo-portuaire de Bordeaux s’affirme comme un acteur clé de l’économie locale, alliant diversité d’activités, productivité élevée et conditions d’emploi solides. À l’heure où le port entame sa transition vers la décarbonation, ce socle économique solide constitue un levier essentiel pour bâtir l’avenir industriel de la métropole bordelaise.
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