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Des figuiers sauvages envahissent les trottoirs de Bordeaux !

Ils s’infiltrent partout, entre deux pavés, au pied des façades ou le long des trottoirs. Dans de nombreuses rues bordelaises, les figuiers sauvages ont trouvé leur place, profitant du moindre interstice pour pousser. Ce phénomène, à la fois curieux et esthétique, s’observe dans presque tous les quartiers de la métropole. Mais si ces arbres apportent une touche de verdure bienvenue en ville, ils posent aussi de sérieux problèmes aux habitants.

Au départ, le spectacle a de quoi attendrir. De jeunes pousses aux larges feuilles se développent à l’abri d’un mur ou d’une clôture, et grandissent rapidement. En quelques saisons, l’arbrisseau devient un véritable petit arbre, dont les branches débordent souvent sur le trottoir ou les murs voisins. Ce que certains voient comme un embellissement naturel se transforme alors en gêne pour les piétons, notamment dans les rues étroites.

Un figuier pousse dans une fissure de trottoir à Bordeaux : ces arbres profitent du moindre interstice pour s’enraciner et verdir les rues de la métropole.

Le secret de cette présence inattendue réside dans la graine du figuier. Très fine, elle peut se loger dans les fissures les plus minuscules du béton ou des joints de maçonnerie. L’eau de pluie qui s’écoule le long des trottoirs favorise ensuite la germination. Résistant à la sécheresse et peu exigeant en nutriments, le figuier s’adapte à presque tous les environnements urbains. Il pousse aussi bien dans les sols pauvres que dans les zones où la végétation semble absente.

Ce « ficus carica » possède en effet une rusticité exceptionnelle. Il n’a pas besoin de froid hivernal pour se développer et supporte aussi bien la chaleur que le manque d’eau. Ses graines, transportées par le vent, les oiseaux ou les ruissellements, trouvent facilement des points d’ancrage. En quelques mois, un simple germe devient un arbuste robuste.

Mais cette vigueur a ses revers. Les racines du figuier s’étendent en profondeur pour aller chercher l’eau et peuvent, avec le temps, endommager les trottoirs, soulever des dalles ou fragiliser les murs. Même si elles ne sont pas aussi destructrices que celles de certains grands arbres, elles restent capables de détériorer les fondations ou la planéité des sols.

Façade bordelaise envahie par un figuier spontané : si l’arbre apporte une touche de nature en ville, il peut aussi fragiliser les murs et soulever les dalles.

L’arbre est d’abord une surprise agréable : un fruitier gratuit, prometteur de récoltes futures. Mais très vite, il devient envahissant. Sa croissance rapide oblige à intervenir régulièrement pour éviter qu’il ne prenne trop de place. Et le supprimer n’est pas chose aisée. Sa souche, extrêmement résistante, repousse même après une coupe sévère. L’arbre peut ainsi repartir de ses racines et reformer de nouvelles branches en peu de temps.

Une chose est sûre, à Bordeaux, le figuier a su trouver sa voie et il n’est pas près de se laisser déloger.

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