Bordeaux, souvent pointée du doigt pour ses embouteillages, continue de figurer parmi les villes les plus congestionnées de France, malgré une progression notable des mobilités douces.
Selon le dernier baromètre des mobilités publié par Bordeaux Métropole, la situation reste globalement stable, avec même une légère augmentation de la congestion sur certaines zones clés.
D’après l’application TomTom, qui classe les villes en fonction du trafic, les Bordelais ont perdu 113 heures dans les bouchons en 2025, contre 95 heures en 2023, plaçant Bordeaux devant Paris dans ce triste palmarès. Une statistique contestée par la majorité écologiste de la ville, qui rappelle que le trafic routier global reste quasi stable, avec un temps de parcours moyen ayant augmenté de seulement 1 %. La congestion reste néanmoins plus marquée sur les boulevards (+2,5 %) et en extra-rocade (+2,1 %), après plusieurs années de baisse continue entre 2019 et 2024 (-17 %).
Si la voiture reste dominante, les mobilités douces connaissent un essor inédit. En septembre 2025, Bordeaux a enregistré un record de cyclistes, avec plus de 4.000 passages par jour sur le pont Chaban-Delmas, soit une augmentation moyenne de 7 % par rapport à 2024. Les transports en commun progressent également, notamment les bus (+14 %), alors que le tramway recule légèrement (-6,7 %). Le recours aux bornes électriques pour véhicules a lui bondi de 56 % sur un an, traduisant une mobilité de plus en plus décarbonée.
En résumé, Bordeaux reste une ville embouteillée, mais la progression des vélos et des transports en commun montre que la métropole amorce doucement sa transition vers des déplacements plus durables. Malgré tout, pour les automobilistes, la patience reste de mise sur les routes bordelaises.
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