Le marché immobilier girondin montre des signes paradoxaux : les mises en vente progressent, mais les ventes continuent de ralentir. Selon l’Observatoire immobilier du Sud-Ouest (OISO), 737 lots ont été proposés ce troisième trimestre, soit une hausse de 18 % depuis le début de l’année et de 43 % sur un an. Mais cette augmentation masque des retraits nombreux : 182 lots ont été annulés au cours du trimestre.
Côté ventes, le constat est plus inquiétant. Avec 402 lots réservés, on arrive difficilement à 1 300 ventes sur l’année 2025, contre 2 289 en 2022. La baisse est nette : –43 % sur trois ans. Les transactions concernent essentiellement des T2 et T3, et les ventes en bloc se font rares. Sur la métropole bordelaise, les mises en vente ont augmenté de 25 % depuis janvier, mais seulement 263 lots ont été proposés, un chiffre historiquement bas pour les cinq dernières années.

Autre tendance notable : la quasi-disparition des ventes à investisseurs. Ce sont les ventes à occupants, dont près de la moitié sont des BRS (ventes aidées), qui soutiennent le marché. Le stock durable reste limité avec 300 lots disponibles, dont 139 à Bordeaux, représentant 14 % de l’offre totale. Le prix moyen s’établit à 4 865 €/m², reflétant une stabilité malgré la baisse d’activité.
Sur le bassin d’Arcachon, après un début d’année dynamique, le marché marque un net recul : 61 ventes ce trimestre, soit une baisse de 44 %, avec un prix moyen en légère diminution à 5 500 €/m².

En résumé, si tu envisages d’acheter ou d’investir en Gironde, tu constateras un marché plus ouvert côté offres, mais où la dynamique de vente reste faible et où les prix ne faiblissent pas encore. Une situation qui pousse à la prudence, mais aussi à profiter d’un choix plus large pour ceux qui veulent se lancer.
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