Le débat autour de la raffinerie électrique EMME, prévue à Parempuyre, est loin d’être clos. Car malgré les critiques persistantes, la société porteuse du projet maintient le cap et annonce une série de rendez-vous publics à la rentrée pour tenter d’apaiser les inquiétudes.
Un projet industriel colossal
Installée sur la zone industrialo-portuaire de Grattequina, entre Parempuyre et Blanquefort, la future usine ambitionne de devenir un site de référence en France. Son rôle ? Raffiner du nickel et du cobalt pour produire des batteries destinées aux voitures électriques. Coût du chantier : plus de 500 millions d’euros. À la clé, 500 emplois promis, dont 200 directs. Un argument de poids, mis en avant par Emmanuel Macron lui-même lors du sommet Choose France en mai 2024.
Des risques environnementaux pointés du doigt
Mais sur le terrain, la méfiance reste forte. Le site sera classé Seveso seuil haut, la catégorie la plus élevée en matière de risques industriels. La proximité de la Garonne fait craindre des accidents liés aux inondations et à la dispersion de substances toxiques. Des associations environnementales et collectives d’habitants multiplient les alertes et dénoncent un projet jugé dangereux pour la biodiversité et la santé.
Une autorisation environnementale en cours
Administrativement, EMME avance. Son dossier d’autorisation environnementale a été déposé cet été et est en cours d’examen par l’État. Une enquête publique doit se tenir d’ici la fin de l’année, étape décisive avant toute validation.
Maintenir le dialogue
En attendant, l’entreprise joue la carte de la concertation. Dès la rentrée, elle promet de rencontrer les habitants. Une première réunion publique aura lieu le 16 septembre, à 18h30, à la salle Art y Show de Parempuyre. Une seconde suivra le 28 octobre à Blanquefort, consacrée aux risques d’inondation. En parallèle, des stands d’information itinérants s’installeront à Parempuyre les 27 août et 3 septembre, puis au marché de Blanquefort le 4 octobre.
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