Alors qu’une audience cruciale se profile ce vendredi devant le tribunal de commerce de Bordeaux, les Girondins de Bordeaux tentent de bâtir leur futur, malgré un contexte extrêmement incertain. La justice étudiera le plan de continuation présenté par le club dans le cadre de sa procédure de redressement judiciaire.
Cette audience pourrait bien sceller le destin du club : si le plan est rejeté, c’est la liquidation pure et simple qui pourrait survenir. Le verdict est attendu d’ici le 20 juin.
Depuis le retrait du projet de rachat porté par Oliver Kahn, ancien gardien et dirigeant du Bayern Munich, la situation s’est tendue. Il ne reste plus qu’une seule issue favorable : l’approbation du plan par le tribunal. En attendant, la direction bordelaise tente de faire bonne figure et de se projeter, malgré les incertitudes.
Ce mardi, le directeur général Arnaud Saint-André a dévoilé une feuille de route stratégique. Le club travaille sur un budget de fonctionnement de 7 millions d’euros hors dette. L’organigramme administratif (composé de 10 salariés) reste inchangé. Côté sportif, des ajustements sont prévus, sous réserve de validation du plan et de l’engagement du club en National 2 par la DNCG.
Dans ce contexte, plusieurs figures importantes intégreront officiellement les rangs du club : le directeur sportif John Williams, le coordinateur Karim Saada, ainsi que Grégory Coupet, qui entraînera les gardiens à temps plein.
Sur le banc, Bruno Irlès a été maintenu, malgré des réserves initiales de Gérard Lopez (propriétaire du club) et de Karim Saada. Leur décision a été influencée par le vice-président Arnaud De Carli et John Williams, qui plaidaient pour un peu de stabilité technique. Dado Prso restera son adjoint.
L’effectif, quant à lui, subira une large refonte. Seuls quelques joueurs – Driss Trichard, Jean Grillo, Adrien Louveau et Sofiane Bahassa – devraient continuer l’aventure. Pour les autres, les départs sont fortement envisagés.
Andy Caroll, stop ou encore ?
L’incertitude plane encore autour d’Andy Carroll. L’attaquant anglais a exprimé son envie de rester malgré la relégation en National 2, mais le club pose deux conditions : retrouver son implication du début de saison et accepter une baisse de salaire, de 13 000 euros à 6 ou 7 000 euros mensuels.
En parallèle, les Girondins maintiennent leur soutien à l’association en charge de la formation et de la section féminine, avec une aide globale estimée à 400 000 euros. L’équipe féminine, qui vient d’être promue en troisième division, bénéficiera d’un budget dédié de 100 000 euros.
Enfin, le club tente de redresser la barre sur le plan commercial. Le nombre de partenaires est passé de 300 en Ligue 2 à seulement 60 en National 2. Deux agences sont actuellement consultées pour dynamiser ce secteur. Côté merchandising, la boutique de la rue Sainte-Catherine fermera prochainement, mais une nouvelle enseigne devrait ouvrir rapidement dans le centre-ville.
Malgré un avenir incertain, les Girondins s’efforcent donc de bâtir, pierre après pierre, un futur plus stable. Une fuite en avant ou un vrai projet viable ? L’avenir le dira.
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