La salle de jeux du Casino de la plage à Soulac-sur-Mer a été contrainte de fermer ses portes le 31 juillet 2025, à la suite d’une décision du ministère de l’Intérieur.
L’annonce officielle a été faite par la préfecture de la Gironde dans un communiqué, provoquant une onde de choc dans cette station balnéaire très fréquentée en été, située à la pointe du Médoc.
Le ministère justifie sa décision par des « manquements graves et répétés » à la réglementation encadrant les jeux d’argent, ainsi qu’à celle relative à la lutte contre le blanchiment d’argent. Ces infractions ont été pointées dans un avis rendu en juin 2025 par la commission consultative des établissements de jeux, un organe chargé d’évaluer le respect des règles dans les casinos français.
Le refus de renouvellement de l’autorisation ne concerne que l’actuel exploitant du casino. La préfecture souligne que la commune de Soulac-sur-Mer, en tant qu’autorité délégante, conserve son droit d’exploiter un casino sur son territoire. En clair, la salle de jeux ne pourra plus fonctionner sous la gestion actuelle, mais la ville pourrait à l’avenir confier l’exploitation à un nouvel opérateur, si elle le souhaite et dans le respect des conditions légales.

Cette fermeture intervient en pleine saison touristique, alors que la commune accueille de nombreux visiteurs, dont certains fréquentaient régulièrement le casino. L’établissement, au-delà de son activité ludique, constituait un lieu de vie local, fréquenté autant par les vacanciers que par les habitants de la région. Sa fermeture soudaine risque donc d’avoir un impact économique, notamment pour les salariés concernés et les commerces voisins.
La décision du ministère illustre la vigilance accrue des autorités face aux irrégularités dans les établissements de jeux, secteurs particulièrement sensibles aux dérives en matière de finances illicites. Les casinos sont soumis à une réglementation stricte, incluant des obligations de contrôle des joueurs, de déclaration des transactions suspectes et de conformité aux normes anti-blanchiment. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions lourdes, comme c’est le cas ici.
Pour l’heure, la commune n’a pas encore communiqué sur ses intentions concernant la suite à donner à cette fermeture. Mais la possibilité d’un futur délégataire n’est pas exclue, ce qui permettrait, à terme, une réouverture de la salle de jeux, sous une gestion conforme à la réglementation.
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