La SNCF a annoncé l’ouverture en 2027 d’une toute nouvelle liaison TGV directe entre Bordeaux et Lyon, reliant les deux grandes métropoles en à peine 5 heures de trajet. Ce projet ambitieux vise à renforcer la connectivité entre le sud-ouest et le centre-est de la France, tout en favorisant la mobilité bas carbone.
Une nouvelle ligne TGV entre Lyon et Bordeaux dès 2027

Dès mi-2027, les voyageurs pourront profiter d’un trajet quotidien entre Lyon et Bordeaux sans passer par Paris. Le TGV Ouigo desservira plusieurs villes sur son parcours : Massy (Île-de-France), Saint-Pierre-des-Corps (près de Tours), Poitiers et Angoulême. Le tracé contournera le Massif central, permettant un gain de temps et une meilleure régularité.
« Nous ouvrirons une liaison Lyon–Bordeaux au plus tard mi-2027 », a précisé Jérôme Laffon, directeur de Ouigo chez SNCF Voyageurs, lors de la présentation des nouvelles offres à venir.
Objectif : plus de rames, plus de voyageurs, plus d’offres low-cost
Ce projet s’inscrit dans la stratégie de croissance de Ouigo, la marque à bas coût de la SNCF. D’ici 2030, l’entreprise prévoit 30 % de rames supplémentaires, 30 % de places en plus et une hausse équivalente du nombre de voyageurs. L’objectif est ambitieux : atteindre 200 millions de passagers sur l’ensemble du réseau TGV européen, incluant Inoui, Ouigo et Eurostar.
Pour y parvenir, la SNCF mise sur le recyclage et la rénovation complète de ses rames actuelles. Les TGV de la flotte Inoui, remplacés par de nouveaux modèles signés Alstom, seront entièrement reconditionnés pour rejoindre la flotte Ouigo, qui passera de 38 à 50 rames d’ici quelques années.

De nouvelles liaisons TGV prévues en 2026
Avant même la mise en service du Lyon–Bordeaux, 2026 marquera l’ouverture de nouvelles liaisons Ouigo :
- Paris–Hendaye, via Bordeaux, Dax, Bayonne et Biarritz, dès le 14 décembre ;
- Paris–Rennes, avec un troisième aller-retour quotidien ;
- Paris–Montpellier, via Lyon–Saint-Exupéry.
Ces nouveautés témoignent de la volonté de la SNCF d’élargir son offre province–province et de concurrencer davantage l’avion et les cars longue distance.
Des critiques venues du Massif Central
Cependant, cette nouvelle ligne TGV ne fait pas l’unanimité. Le Massif central, contourné par le tracé, voit dans ce projet un nouvel oubli territorial. Les élus et associations locales dénoncent un isolement croissant de leurs villes.

« Ce que nous demandons, c’est une liaison Intercités sur les voies existantes entre Lyon et Bordeaux, pour desservir aussi Clermont-Ferrand, Saint-Étienne ou Limoges », a expliqué Marc Goutteroze, président du collectif Aurail, regroupant une vingtaine d’associations ferroviaires en région Auvergne–Rhône-Alpes.
Des billets TGV Lyon–Bordeaux à partir de 19 €
La SNCF vise un million de voyageurs par an sur cette nouvelle liaison TGV. Pour attirer une clientèle large, les prix seront particulièrement compétitifs : billets dès 19 €, et un billet sur deux à moins de 30 €, selon Jérôme Laffon.
Cette future ligne Bordeaux–Lyon en 5 heures s’annonce donc comme une alternative écologique, rapide et économique à la voiture ou à l’avion, tout en renforçant le maillage ferroviaire entre deux pôles économiques majeurs du pays.
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