Bordeaux, habituellement encensée pour son art de vivre et son patrimoine architectural, vient de recevoir un bien mauvais titre. Selon une étude menée par Adobe en 2025, la capitale de la Nouvelle-Aquitraine a été désignée comme la pire ville de France pour les jeunes diplômés qui souhaitent lancer leur vie professionnelle.
Derrière la carte postale séduisante se cache une réalité bien moins radieuse pour les jeunes actifs. L’enquête, qui a analysé 40 grandes villes françaises sur la base de sept critères clés, place Bordeaux en dernière position du classement. Les principaux points noirs identifiés sont le coût prohibitif du logement, avec des loyers parmi les plus chers de France pour un studio (23,30 €/m²), une offre d’emplois débutants jugée insuffisante et un nombre trop faible d’événements de networking permettant de se construire un réseau professionnel.

Ce résultat contraste fortement avec l’image dynamique et attractive que la ville projette habituellement, soulignant un profond décalage entre son attractivité touristique et son accessibilité pour les jeunes talents.
Bordeaux n’est pas la seule ville de grande renommée à décevoir dans ce palmarès. Elle partage les dernières places avec Lyon, Strasbourg et Aix-en-Provence, toutes trois pénalisées par un coût de la vie très élevé et des infrastructures d’accueil limitées pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. La ville de Tours complète ce bas de classement, principalement à cause de salaires peu attractifs et d’opportunités professionnelles rares.
Une ville de Nouvelle Aquitaine en tête

À l’opposé, le trio de tête réserve quelques surprises. C’est Limoges qui décroche la première place, saluée pour ses loyers très abordables (14,70 €/m²), sa qualité de vie et son réseau d’événements professionnels dynamique. Marseille se hisse à la deuxième position grâce à son important volume d’offres d’emploi pour débutants rapporté au nombre d’habitants et à un salaire moyen attractif de 2 520 €. Reims, Le Havre et Nîmes complètent le top 5, ces villes ayant su allier accessibilité financière, infrastructures adaptées et opportunités pour les jeunes actifs.
Cette étude rappelle que le prestige et la beauté d’une ville ne font pas toujours bon ménage avec les réalités économiques et pratiques des jeunes qui tentent d’y faire leurs premiers pas dans la vie active.
A lire aussi : Bordeaux : Orelsan viendra présenter son nouveau film en octobre