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Pourquoi le stade Matmut de Bordeaux accuse des pertes de plus de 20 millions d’euros ?

Le Stade Matmut Atlantique à Bordeaux, inauguré en 2015, se retrouve au cœur d’une situation financière délicate, avec des pertes dépassant les 20 millions d’euros pour la société Stade Bordeaux Atlantique (SBA) qui exploite l’infrastructure sportive.

Stade Matmut Atlantique, ouvert en 2015, subit un déficit dépassant 20 millions d’euros par SBA.

Face à cette crise, SBA et Bordeaux Métropole ont entamé des négociations pour revoir les termes du partenariat public-privé (PPP) afin de trouver une solution viable et éviter un éventuel dépôt de bilan.

Initialement, le contrat entre SBA et la métropole, conclu pour une durée de 30 ans, prévoyait que le financement, l’entretien et l’exploitation du stade soient confiés à SBA. Selon un rapport de 2017 de la Cour des comptes sur les soutiens publics à l’Euro 2016 en France, le coût total du stade était estimé à environ 310 millions d’euros, incluant la construction, les charges financières, la maintenance et l’exploitation. Sur cette période, la dépense pour la ville était estimée à 203,8 millions d’euros.

Cependant, six ans après son ouverture, la réalité est bien différente. Jusqu’au 31 décembre 2022, le résultat net est déficitaire de 20,6 millions d’euros, dépassant largement les prévisions initiales de 6,8 millions d’euros pour la période 2015-2022, malgré une réduction des charges de 5,3 millions d’euros accordée par la métropole. Les discussions entre Bordeaux Métropole et SBA, engagées en application de la clause de revoyure, n’ont pas abouti à un accord, conduisant à une procédure de conciliation.

Le rapport confidentiel de cette conciliation semble conforter la position de Bordeaux Métropole, affirmant qu’aucune responsabilité contractuelle n’incombe à la collectivité dans le déséquilibre économique constaté depuis le début de l’exploitation. La métropole rappelle que le PPP a été conclu après un appel d’offres compétitif, engageant ainsi les cocontractants dans une relation comportant une part de risque.

En 2022, un nouvel élément perturbateur a émergé avec la relégation des Girondins de Bordeaux, club résident du stade. Cette relégation a redéfini les enjeux financiers, le FCGB devant s’acquitter d’un loyer conséquent à la métropole en tant qu’utilisateur principal.

Bordeaux Métropole indique qu’elle explore plusieurs pistes pour sécuriser la gestion du stade jusqu’à la fin du contrat, impliquant des efforts mutuels pour rétablir un équilibre économique durable. Elle souligne son engagement à éviter que les ajustements contractuels ne se traduisent par des profits pour les exploitants actuels après les pertes accumulées depuis le début de l’exploitation. L’objectif est de parvenir à de nouvelles modalités de gestion d’ici début 2024, ouvrant ainsi la voie à une résolution de la crise financière du Stade de Bordeaux.

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