À moins de cent jours des élections municipales, la droite et le centre bordelais scellent leur alliance. La sénatrice Nathalie Delattre rejoint le député Renaissance Thomas Cazenave pour tenter de battre le maire écologiste sortant, Pierre Hurmic.
Une alliance attendue après des mois d’incertitudes

Après plusieurs mois de discussions et près d’un an d’hésitations depuis le décès de Nicolas Florian, ancien maire Les Républicains de Bordeaux, le centre et la droite bordelais se rassemblent enfin. Ce jeudi, Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde et vice-présidente du Parti radical, a annoncé qu’elle rejoignait Thomas Cazenave, député Renaissance et ancien ministre délégué aux Comptes publics.
La sénatrice présidera le comité de soutien du “grand rassemblement”, qui réunit désormais Renaissance, Horizons, le Modem, le Parti radical et une partie des Républicains. Objectif : présenter une liste unique capable de contester la majorité écologiste en place.
« Les Bordelaises et les Bordelais veulent le changement, mais refusent les divisions », indique l’équipe de Nathalie Delattre. « En politique, l’heure n’est pas aux calculs individuels, mais à la responsabilité collective », ajoute la sénatrice pour expliquer sa décision.
Cazenave veut “refermer la parenthèse écologiste”
Pour Thomas Cazenave, cette alliance marque une étape décisive dans la course à la mairie :
« Nous sommes désormais en position de battre Pierre Hurmic. Cette union nous permet d’aborder avec force la deuxième phase de la campagne », déclare-t-il.
Le député prévoit de dévoiler en janvier une liste composée pour moitié de candidats issus de la société civile et un programme axé sur « la redynamisation économique, la sécurité et la transition urbaine ». Il affirme vouloir « refermer la parenthèse écologiste à Bordeaux » tout en construisant « un projet ambitieux et équilibré » pour la ville.
Une dynamique renforcée par plusieurs ralliements
Depuis la rentrée, plusieurs personnalités locales ont déjà rejoint le camp Cazenave : Alexandra Siarri, ancienne adjointe au maire, en septembre ; Pierre de Gaétan Njikam, ex-conseiller municipal, en octobre ; et Hélène Florian, veuve de l’ancien maire Nicolas Florian, début décembre.
« Le moment tant attendu advient enfin, après des mois de travail. Nous sommes prêts à entrer dans la grande bataille », s’est félicitée Alexandra Siarri.
« Mieux vaut tard que jamais. Il faut désormais transformer l’essai avec une campagne plus offensive », estime de son côté Pierre de Gaétan Njikam.
Une opposition fragmentée à droite

Certains proches de Nathalie Delattre, parmi lesquels Fabien Robert et Géraldine Amouroux (LR), n’ont pas encore réagi publiquement à l’annonce de cette union. De son côté, Philippe Dessertine, qui se présente comme le candidat de la société civile, poursuit sa campagne de manière indépendante.
Thomas Cazenave, lui, souhaite tourner la page des divisions :
« Nous venons d’unir les forces du bloc central jusqu’aux Républicains. Notre responsabilité, c’est désormais de proposer une alternative crédible aux Bordelais. »
Le programme commun du rassemblement devrait être présenté courant janvier, marquant le lancement officiel d’une campagne municipale qui s’annonce particulièrement disputée à Bordeaux. Un vrai virage dans cette campagne qui n’a pas livré ses derniers secrets.
A lire aussi : Site gallo-romain de Sanxay : un voyage au cœur de la Gaule romaine en Aquitaine !




