Depuis la polémique survenue lors de l’élection Miss France 2025, Aïnhoa Lahitete, ex-Miss Aquitaine, fait face à une vague de cyberharcèlement violente. La jeune femme basque s’est confiée à Sud Ouest pour la première fois depuis sa destitution.
Le 6 décembre dernier, une vidéo tournée dans les coulisses du Zénith d’Amiens a mis le feu aux poudres. Sur ces images, partagées initialement sur Snapchat, Aïnhoa Lahitete (Miss Aquitaine) et Julie Zitouni (Miss Provence) apparaissent en train de critiquer vertement plusieurs concurrentes du concours Miss France, allant jusqu’à qualifier les finalistes du Top 12 de « grosses p*tes ».
Rapidement relayée sur les réseaux sociaux, la séquence a provoqué un tollé. Face à l’ampleur de la polémique, les deux jeunes femmes ont présenté publiquement leurs excuses avant d’être destituées de leurs titres par leurs comités respectifs.

« Une erreur stupide, commise à chaud »
Restée silencieuse plusieurs semaines, Aïnhoa Lahitete a décidé de briser le silence ce dimanche 21 décembre. Dans une interview accordée à nos confrères de Sud Ouest, la jeune femme de 22 ans, originaire du Pays basque, est revenue sur les circonstances de cette vidéo devenue virale.
« Après la diffusion du Top 12, j’ai eu la malheureuse idée de prendre mon téléphone à chaud, dans les coulisses. C’était une grosse erreur, que je regrette profondément », confie-t-elle.
Elle explique que la vidéo n’était pas destinée à être publique : « Elle a été envoyée à un groupe de filles qui m’avaient harcelée au lycée. Elles l’ont diffusée par vengeance. »
Aïnhoa admet avoir agi sous le coup de la fatigue et de la déception : « Après un mois intense, sans beaucoup de sommeil, on nous avait dit qu’on pouvait relâcher la pression. On l’a fait de la pire façon possible. C’était une réaction à chaud, comme après un match perdu. Dix minutes après, c’était terminé. »
« C’est allé jusqu’à des menaces de mort »
Mais pour elle, la sanction ne s’est pas arrêtée à la perte de son écharpe. Depuis la diffusion de la vidéo, Aïnhoa Lahitete subit un flot continu d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux.
« C’est allé jusqu’à des menaces de mort sur TikTok et Instagram », déplore-t-elle. « Je suis jeune, j’ai fait une erreur, mais je la paye très cher. Trop cher. »
Elle assure avoir porté plainte pour cyberharcèlement, espérant que la justice mette fin à ces attaques.

« J’ai honte de ce que j’ai dit, je le regrette sincèrement. Je ne sors plus de chez moi depuis des semaines », confie-t-elle encore, émue. « Si je parle aujourd’hui, c’est parce que j’ai compris que je n’avais pas tué quelqu’un. »
Un soutien précieux malgré la tourmente
Malgré cette période difficile, Aïnhoa Lahitete peut compter sur le soutien de plusieurs Miss de son édition, ainsi que celui d’Angélique Angarni-Filopon, membre influente du comité.
« Leur bienveillance m’a aidée à ne pas sombrer », conclut-elle. Entre mea culpa et appel à la bienveillance, la jeune femme espère désormais pouvoir tourner la page, loin du tumulte médiatique et des violences en ligne qui l’ont profondément marquée.
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