L’autopartage à Bordeaux franchit une nouvelle étape. D’ici la fin de l’année 2025, 180 nouvelles places de stationnement seront dédiées aux véhicules partagés dans la métropole bordelaise. Une trentaine de nouvelles stations viendront également compléter le dispositif, porté aujourd’hui par Citiz, le seul opérateur actif sur le territoire.
Un réseau d’autopartage en pleine expansion
Ces nouveaux emplacements, situés sur des places de stationnement classiques, seront désormais réservés aux voitures en libre-service. Objectif : encourager les Bordelais à moins utiliser leur voiture personnelle et à privilégier des modes de déplacement plus durables et partagés.
Le service Citiz, pionnier de l’autopartage à Bordeaux, propose aujourd’hui 200 véhicules disponibles à la réservation via une application mobile. Les tarifs sont attractifs : 7 euros de l’heure ou 20 euros la demi-journée, permettant de louer un véhicule pour quelques minutes, plusieurs heures ou même deux jours consécutifs.
Un service déjà adopté par 9 000 utilisateurs
L’essor du service témoigne d’un réel changement dans les habitudes de mobilité : près de 9 000 abonnés utilisent déjà Citiz à Bordeaux Métropole. Si certains automobilistes restent attachés à leur voiture personnelle — jugée plus pratique pour les courses ou les déplacements familiaux —, d’autres y voient une alternative économique et écologique.
« C’est une idée intéressante, pourquoi pas ! » confie une conductrice bordelaise, tandis qu’un autre habitant admet préférer « sa vieille voiture », malgré son coût d’entretien. Ce contraste illustre la période de transition actuelle dans les comportements de mobilité urbaine.
Un levier écologique et économique pour la ville
Selon Didier Jeanjean, adjoint à la nature en ville et aux quartiers apaisés à la mairie de Bordeaux, l’autopartage répond à un double enjeu : « C’est écologique et économique. Les usagers n’ont plus de frais d’assurance, de carburant ou d’entretien. Pour les petits rouleurs, c’est une solution pratique, complémentaire du bus ou du tramway. »
Le directeur général de Citiz, Nicolas Guenro, précise que les usages varient selon les profils : certains réservent une voiture pour une heure de courses, d’autres pour deux jours de déplacement professionnel. Cette flexibilité fait la force du modèle d’autopartage, qui s’adapte aussi bien aux besoins ponctuels qu’aux trajets réguliers.
Moins de voitures, plus de place en ville
Au-delà de l’aspect pratique, le développement de l’autopartage à Bordeaux vise à libérer de l’espace public. Chaque voiture partagée remplace en moyenne 8 à 10 véhicules individuels, selon une étude de l’ADEME. Le dispositif permettrait ainsi de réduire d’un tiers l’usage de la voiture personnelle, tout en contribuant à la diminution du stationnement encombrant en centre-ville.
En 2025, la France compte désormais plus d’un million d’utilisateurs de l’autopartage, preuve que cette solution de mobilité partagée et responsable séduit de plus en plus d’usagers urbains. Avec ces 180 nouvelles places et une ambition clairement affichée, Bordeaux confirme sa volonté de devenir une métropole exemplaire en matière de mobilité durable et d’espace public apaisé.
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