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Bixente Lizarazu tacle violemment Gérard Lopez, président des Girondins de Bordeaux

Le climat déjà tendu autour des Girondins de Bordeaux vient de prendre une nouvelle tournure. Ce lundi, Bixente Lizarazu, ancien joueur emblématique formé au club et champion du monde 1998, s’est exprimé sans détour sur les réseaux sociaux.

Sa prise de parole a pour but de dénoncer la gestion de Gérard Lopez, actuel président du club, qu’il juge responsable de la chute dramatique des Girondins, aujourd’hui relégués en National 2, la quatrième division française.

L’ancien défenseur, désormais consultant très écouté, a réagi vivement au refus de Gérard Lopez de céder le club à Oliver Kahn, ex-gardien du Bayern Munich, qui avait présenté une offre formelle de rachat. Sur Instagram, Lizarazu n’a pas mâché ses mots :

Ce lundi, Bixente Lizarazu, ancien joueur emblématique formé au club et champion du monde 1998, s’est exprimé sans détour sur les réseaux sociaux.

« Quand quelqu’un reproche quelque chose à un autre, il se parle à lui-même. 94 millions de dettes, 400 entreprises pas payées, 86 employés licenciés, descente Ligue 1 à N2… L’as des as de la finance a parlé. »

Cette attaque fait directement référence à une déclaration de Gérard Lopez dans une interview au Journal du Dimanche, dans laquelle il balayait les intentions de Kahn avec condescendance :

« Pas besoin de sortir d’une école de commerce pour s’apercevoir qu’il n’y avait sans doute rien. Il tentait d’acheter l’opinion pour mettre la pression mais les affaires se font avec de l’argent et des prises de risques, pas avec des clics. »

Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue et qui a fait bondir plusieurs figures du football, à commencer par Lizarazu, qui garde une profonde affection pour son club formateur. Pour lui, le rejet de l’offre d’Oliver Kahn — qui s’était entouré d’investisseurs solides — est une nouvelle erreur stratégique d’un président dont la gestion est vivement contestée depuis plusieurs mois.

Le 2 juin, Oliver Kahn avait pourtant exprimé publiquement son désengagement, après l’étude des documents transmis par le club. Il estimait que les risques et les incertitudes étaient trop importants pour maintenir une offre estimée à 50 millions d’euros.

Pendant ce temps, les Girondins de Bordeaux tentent de sauver ce qui peut encore l’être. Le 6 juin, le club a présenté devant le tribunal de commerce un plan de continuation de l’activité basé sur une réduction de la dette de 94 à 26 millions d’euros, avec remboursement étalé sur dix ans, en fonction des résultats sportifs à venir.

L’avenir du club sera fixé le 24 juin prochain, date à laquelle le tribunal rendra sa décision. Le même jour, quelques heures plus tard, les Girondins passeront devant la DNCG, l’autorité financière du football français, qui devra valider leur engagement en National 2.

En attendant, les tensions s’accumulent autour de Gérard Lopez, de plus en plus isolé. Les interventions musclées de Bixente Lizarazu ou celle de Christophe Dugarry il y a quelques semaines ne font que refléter le profond malaise qui entoure aujourd’hui l’un des clubs historiques du football français.

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