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Boavista : l’autre fiasco de Gérard Lopez après les Girondins de Bordeaux

Le scénario semble se répéter inlassablement. Après les débâcles des Girondins de Bordeaux en France et du Royal Excel Mouscron en Belgique, un troisième club lié à l’homme d’affaires Gérard Lopez est en pleine tourmente. Cette fois, c’est au Portugal que les ennuis se concentrent : Boavista, historique club de Porto, est au bord de la disparition.

Une chute vertigineuse en quelques mois

Relégué cet été en cinquième division portugaise, le niveau le plus bas du pays, Boavista a été placé en liquidation judiciaire. Une situation déjà critique qui a pris une tournure encore plus dramatique en octobre. Incapable d’aligner suffisamment de joueurs pour disputer ses rencontres, le club a dû déclarer forfait à deux reprises en l’espace de quelques jours.

Relégué cet été en cinquième division portugaise, le niveau le plus bas du pays, Boavista a été placé en liquidation judiciaire.

Mercredi dernier, Boavista devait affronter Ventura SC dans le cadre du championnat amateur. Faute d’effectif disponible, le club a renoncé au match. Ce n’était pas une première : quelques jours auparavant, il avait déjà perdu par forfait contre Panteras Negras FC. Ces absences successives pourraient sceller son sort.

Une relégation… impossible

L’affaire est désormais entre les mains du Conseil de discipline de l’AF Porto, l’association régionale en charge des compétitions amateurs. Le règlement est strict : « L’absence injustifiée à deux matchs officiels consécutifs ou à trois matchs intercalés est punie conformément au paragraphe 2 de l’article 46 », ce qui peut entraîner une relégation disciplinaire.

Problème : Boavista évolue déjà dans la dernière division. En cas de sanction, le club n’aurait nulle part où descendre et serait donc rayé purement et simplement des compétitions, signant sa disparition administrative.

Un nouvel échec dans la galaxie Lopez

Cette situation rappelle les épisodes précédents dans le parcours de Gérard Lopez. En juillet 2020, l’homme d’affaires luxembourgeois avait racheté Mouscron, club belge situé près de la frontière française. Deux ans plus tard, le club déposait le bilan et disparaissait du paysage professionnel.

Parallèlement, Lopez prenait le contrôle des Girondins de Bordeaux, club mythique en quête de renouveau. L’aventure tourna court : difficultés financières, tensions avec les instances et performances sportives en berne. En 2024, Bordeaux était relégué en National 2, quatrième échelon français, où il végète toujours, loin de son glorieux passé européen.

De Lille à Boavista, une trajectoire controversée

Fondé en 1903, Boavista est l’un des clubs historiques du football portugais. Champion national en 2001, il a longtemps incarné l’alternative à l’hégémonie du FC Porto dans la ville.

Avant ces déconvenues, Gérard Lopez s’était fait connaître en devenant président du LOSC, à Lille, en 2017. Il y avait mené une politique sportive ambitieuse, avec l’arrivée de Marcelo Bielsa puis une revente du club en 2020, dans un contexte financier complexe. Depuis, ses différents projets ont accumulé les déconvenues sportives et économiques, dessinant une trajectoire marquée par des faillites en série.

Boavista au bord du gouffre et en état de mort cérébrale

Fondé en 1903, Boavista est l’un des clubs historiques du football portugais. Champion national en 2001, il a longtemps incarné l’alternative à l’hégémonie du FC Porto dans la ville. Aujourd’hui, il se retrouve au bord du gouffre, abandonné par des dirigeants incapables de stabiliser le projet sportif et financier.

Sauf retournement de situation rapide, le club pourrait disparaître des compétitions dans les prochaines semaines, victime de deux forfaits consécutifs et d’une gestion défaillante. Un épilogue tragique pour une institution plus que centenaire… et un nouveau fiasco pour Gérard Lopez.

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