Coup dur pour l’enseigne d’ameublement Casa France, qui a annoncé sa mise en liquidation judiciaire le mercredi 11 juin par le tribunal de commerce de Bobigny. Faute d’avoir reçu une offre de reprise jugée recevable, l’ensemble des 143 magasins français ainsi que les services supports de l’entreprise sont concernés par cette décision, menaçant près de 700 emplois à l’échelle nationale.

En Gironde, plusieurs magasins sont directement impactés, notamment ceux situés à Saint-Eulalie, Saint-Médard-en-Jalles, Mérignac, Biganos, Pian-Médoc et La Teste-de-Buch. Ces établissements, bien implantés dans leur zone commerciale respective, participaient depuis plusieurs semaines à une vaste opération de déstockage, signe avant-coureur de la situation critique que traversait l’enseigne.
Casa France avait été placée en redressement judiciaire en avril, à la suite de la faillite de sa filiale belge. Cette dernière assurait des fonctions essentielles telles que la logistique, l’informatique de gestion et la finance, des services devenus inopérants pour les structures françaises. Privée de ces appuis, l’entreprise a vu sa situation se détériorer rapidement.
La conjoncture du marché n’a rien arrangé. Entre la crise de l’immobilier, qui freine les achats d’ameublement, la concurrence féroce d’Ikea, et la montée en puissance du commerce en ligne, Casa France n’a pas réussi à inverser la tendance. Malgré un plan de relance lancé début 2024, avec la fermeture ou la cession de plus de 10 % de ses points de vente en Europe, l’enseigne espérait un retour à la rentabilité en 2026 — un objectif désormais hors de portée.

Dans les communes concernées, cette fermeture représente un choc pour les salariés, mais aussi pour les clients fidèles. À La Teste-de-Buch, par exemple, Casa occupait une place centrale dans la zone commerciale du Bassin d’Arcachon. À Mérignac, le magasin était un repère pour les familles à la recherche de déco à prix accessible.
La liquidation marque la fin d’une enseigne populaire, présente depuis des années dans le paysage girondin. Une disparition qui soulève, une fois de plus, la question de la fragilité du commerce physique face aux mutations économiques actuelles.