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Gérard Lopez persiste et signe : « J’aurais sans doute dû passer par le redressement judiciaire plus tôt »

Au lendemain de l’approbation de son plan de continuation par le tribunal de commerce et la DNCG, Gérard Lopez, président propriétaire des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sans filtre chez nos confrères de Sud Ouest. Entre justifications, critiques, et passion assumée, il réaffirme son engagement total envers le club. Voici un condensé de ce qu’il faut retenir de cette intervention.

« J’aurais dû faire le redressement judiciaire plus tôt »

Lucide sur ses erreurs passées, Lopez reconnaît avoir manqué le bon timing :

« J’aurais sans doute dû passer par le redressement judiciaire dès la descente en Ligue 2. »

Au lendemain de l’approbation de son plan de continuation par le tribunal de commerce et la DNCG, Gérard Lopez, président propriétaire des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sans filtre

Son plan, validé à 70 % par les créanciers, prévoit le remboursement de seulement 10 % des dettes – un taux qui pourrait monter à 30 % en cas de remontée en Ligue 1. Il défend ce choix :

« En liquidation, c’était 0. Là, c’est douloureux mais réaliste. »

« Tous ceux qui ont ouvert leur bouche n’ont jamais rien fait »

Le dirigeant fustige ceux qui l’ont critiqué sans apporter de solutions :

« Il n’y a personne d’autre que moi. Les ex-joueurs, les élus, Kahn avec une lettre d’intention sans valeur, Arkin avec une enquête du parquet… »

Il assure que le redressement permet enfin de « nettoyer » la structure financière du club, avec 26 millions d’euros de dettes restantes.

Des investisseurs, mais sans folie

Cinq entrepreneurs locaux seraient prêts à entrer au capital pour soutenir le projet. Mais Lopez reste prudent :

« Si quelqu’un veut exploser le budget chaque saison, on ne prendra pas. Car dans 2-3 ans, on retombera dans le mur. »

Trois gros investisseurs étrangers ont aussi été approchés, mais ne souhaitent pas prendre le contrôle opérationnel.

Trois gros investisseurs étrangers ont aussi été approchés, mais ne souhaitent pas prendre le contrôle opérationnel. Crédit : FCGB

Le club est-il vendable ?

« Une vente dans les 2-3 ans me paraît utopique. L’argent du foot est aux États-Unis ou au Moyen-Orient, pas ici. »

Il n’exclut pas un soutien extérieur, mais écarte une vente à court terme.

Un comité stratégique, mais pas comme le 1881

Le nouveau comité stratégique visera à impliquer des personnalités locales « pertinentes », loin du précédent comité jugé peu efficace.

Le stade, un outil à revaloriser

Malgré les dettes impayées vis-à-vis de la Métropole (85 % écrasés), il veut coopérer :

« On peut aider à trouver un naming, travailler avec de grands producteurs de concerts. »

Le club paiera 1 million d’euros de loyer, révisable selon les divisions.

Sportivement, plus d’excuses

Gerard Lopez s’est engagé également à conserver l’école de foot et la préformation des Girondins de Bordeaux Crédit : FCGB

Bruno Irles et John Williams sont maintenus, mais sous pression :

« On ne pourra plus se cacher : on joue la montée, uniquement la montée. »

Lopez promet que les joueurs à 10 000 € par mois, peu performants, c’est terminé. Le club va remplacer 75 à 80 % de l’effectif, tout en restant dans un barème strict de salaires (5 000 €/mois sauf exception).

« Je vibre en N2 »

Malgré les critiques, les pertes estimées à 62 millions d’euros, et l’enfer administratif, il s’accroche :

« Je suis un malade mental de foot. Je regarde 6 ou 7 matchs par semaine. »

Il nie toute ambition financière personnelle :

« Dire que je fais ça pour l’argent, c’est dégueulasse. Je sais pertinemment que je ne reverrai jamais mon argent. »

« Plus on me tape dessus, plus je suis motivé »

Fidèle à sa ligne, il conclut :

« Je prends mes responsabilités. Je veux remettre le club sur de bons rails. La passion n’a pas de sens. C’est une drogue. »

La vérité des actes va maintenant devoir se montrer sur le terrain avec la construction d’un effectif capable d’aller chercher la montée en N1 ou seul le premier de la poule monte. C’est tout le mal que l’on peut souhaiter au FC Girondins de Bordeaux.

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