C’est une page de l’histoire des Girondins qui va se tourner. Si tu es supporter du club au scapulaire, tu connais forcément le 77 rue Sainte-Catherine. En plein cœur de Bordeaux, cette adresse abrite depuis 25 ans la boutique officielle du club. Mais dans quelques mois, rideau. Définitivement.
Cette fermeture, ce n’est pas juste la fin d’un point de vente : c’est un symbole de plus qui s’efface dans une période sombre pour les Girondins. Depuis l’été dernier, le club est en redressement judiciaire. Une situation critique qui oblige la direction à faire des choix difficiles pour réduire la voilure et tenter, enfin, de retrouver une santé financière digne de ce nom.
Parmi ces choix, celui de vendre le droit au bail de la boutique de Sainte-Catherine. Une opération en cours de finalisation, qui rapportera 330 000 euros au club. Une somme non négligeable, surtout pour un pensionnaire de National 2. Ce droit au bail, c’est en quelque sorte l’autorisation d’occuper ces murs à des fins commerciales, même si le club n’en est pas propriétaire. Un repreneur a été trouvé, mais on ne connaît pas encore son secteur d’activité.
Si tu as connu les grandes heures des Girondins, les titres, les soirées européennes et les stars passées par Bordeaux, tu te souviens peut-être de ces boutiques réparties un peu partout : au Haillan, à Auchan-Lac, sur les boulevards face à Chaban… Toutes ont fermé. Ne reste plus que celle du stade Matmut Atlantique, ouverte uniquement les soirs de match. Et bien sûr, la boutique en ligne, qui va devenir le principal canal de vente des produits officiels.
Depuis cinq ans, la boutique de Sainte-Catherine n’était même plus exploitée directement par le club, mais par la société mérignacaise Full Ace. Elle reversait entre 10 et 15 % du chiffre d’affaires aux Girondins. Mais les ventes se sont essoufflées. Comment en aurait-il pu être autrement ? La descente en Ligue 2 en 2022 a déjà assommé la base de supporters. La relégation en National 2 l’été dernier a fini de plomber l’attractivité du club et de ses produits dérivés.
Le loyer du local, en plein centre-ville, restait lui très élevé. Trop élevé pour un club qui lutte aujourd’hui pour sa survie et qui doit convaincre le tribunal de commerce, le 27 mai, que son plan de continuation tient la route.
Pas de panique pour autant : tu pourras toujours te procurer ton maillot marine et blanc au stade les jours de match, ou depuis chez toi via la boutique en ligne. Et si les ventes suivent, la direction n’exclut pas de rouvrir une boutique en centre-ville… un jour. Mais ce sera ailleurs, et à un coût plus supportable.
En attendant, si tu passes devant le 77 rue Sainte-Catherine, n’oublie pas de jeter un dernier coup d’œil à cette vitrine devenue historique. Une vitrine qui, comme le club, a connu des hauts et des bas… et espère, un jour, revivre de meilleurs jours.
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