Alors que le vélo gagne du terrain dans la métropole bordelaise, les cyclistes dénoncent des axes dangereux et réclament des aménagements plus sûrs. Les boulevards restent les plus périlleux, poussant certains à modifier leurs trajets pour éviter stress et accidents.
Des boulevards dangereux pour les cyclistes
Se déplacer à vélo à Bordeaux sur les grands axes peut vite devenir une source de stress. Entre voitures qui empiètent sur les pistes, portières qui s’ouvrent, bus qui dépassent ou piétons inattentifs, chaque trajet exige vigilance et anticipation. Pourtant, le nombre de cyclistes ne cesse d’augmenter : +7 % en 2025 par rapport à 2024, et le double depuis dix ans selon le baromètre des mobilités de la métropole.
Dominique Andréani, de l’association Vélo-Cité, explique que certains axes restent de véritables points noirs comme ceux des boulevards.
Une communauté qui se mobilise
Le collectif Masse critique bordelais, actif depuis janvier 2024, milite pour la sécurité des cyclistes et rend hommage aux victimes d’accidents. Julien Lefebvre, membre du groupe, pointe la vulnérabilité persistante des cyclistes.
Les tensions ne sont pas que théoriques : le 21 septembre dernier, un cycliste de 55 ans a perdu la vie au Haillan, percuté par un poids lourd.
Des progrès… mais encore insuffisants pour les concernés
Bordeaux compte désormais 1 698 km d’aménagements cyclables, et la FUB a relevé une progression de la ville de la note E à C depuis 2019. Mais des axes restent sensibles, comme la Porte de Bourgogne, le Miroir d’eau ou la Place de la Victoire, où la cohabitation entre piétons, voitures et vélos reste difficile.
Didier Jeanjean, adjoint chargé des quartiers apaisés, souligne que de nombreux aménagements restent temporaires et que la cohabitation des usagers demeure un enjeu.
À Bordeaux, le vélo progresse, mais la ville doit encore trouver le juste équilibre entre mobilité douce et sécurité.
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