Sors les lunettes de soleil et le t-shirt ! Alors que novembre rime d’ordinaire avec grisaille et manteau, le Sud-Ouest va connaître cette semaine des températures dignes d’un mois de mai.
Dès mercredi, un air chaud s’installera durablement, faisant grimper les thermomètres jusqu’à 25 °C, voire plus localement. Le ressenti pourrait même dépasser les 30 °C, de quoi surprendre en plein automne.
Un phénomène météorologique exceptionnel
Cette vague de douceur n’est pas anodine. Selon Météo-France, on parle d’une « situation hallucinante pour une mi-novembre ». Bordeaux, Toulouse, Bayonne ou encore Dax pourraient enregistrer des valeurs 6 à 10 °C au-dessus des normales de saison. Autrement dit, un temps de printemps, alors qu’on approche de l’hiver.
Le rôle de l’“effet de foehn”
L’explication, elle, se trouve du côté des Pyrénées. Les météorologues évoquent un effet de foehn, un phénomène bien connu en montagne. Quand l’air humide venu de l’Atlantique rencontre le relief, il s’élève, se refroidit et perd une partie de son humidité. En redescendant de l’autre côté, il se comprime sous la pression et… se réchauffe ! Résultat : un air sec et chaud qui balaie les plaines du Sud-Ouest, faisant grimper le mercure parfois de plusieurs degrés en quelques heures.
Un dérèglement global à l’échelle planétaire
Mais cette douceur soudaine ne vient pas de nulle part. Outre l’effet local du foehn, un mécanisme climatique mondial est à l’œuvre. Tandis qu’une vaste descente d’air polaire plonge l’Amérique du Nord dans le froid, un « effet de vases communicants » propulse vers l’Europe de l’Ouest de l’air chaud venu d’Afrique du Nord. Résultat : les masses d’air s’échangent, et l’Europe se retrouve sous un dôme de chaleur inédit pour la saison.
Des records en vue
Si la tendance se confirme, des records mensuels pourraient tomber entre mercredi et vendredi. Dans les Landes, on pourrait dépasser les 25 °C, un seuil rarement franchi à cette période. Même à 1.500 mètres d’altitude, les températures pourraient atteindre 17 °C, un niveau jugé « stupéfiant » par les spécialistes.
Alors, avant de ressortir ton manteau, profite de ce printemps improvisé, mais garde en tête qu’il s’agit aussi d’un signe tangible du dérèglement climatique.
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